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L’humanité a bouleversé le système Terre, assurant son confort mais menaçant son avenir. Comment en est-on arrivés là et surtout… comment en sort-on ?!

L’apocalypse est-elle vraiment pour demain ? Plutôt que de céder au désespoir, ce manuel citoyen est là pour vous aider à relever le grand défi de notre avenir (et, au passage, convaincre quelques irréductibles sceptiques !).
Voici donc un parcours pédagogique en six étapes qui s’ouvre sur un état des lieux de la planète et décrypte l’Anthropocène comme un fait humain à l’origine de la totalité des processus physiques affectant aujourd’hui le système Terre. Après avoir envisagé divers scénarios de prospective, il propose des solutions sociopolitiques viables, inspirées des diverses sciences – changer de régime énergétique, réformer le système économique, réguler le Web et l’espace, etc. –, pour ne pas se laisser aspirer par le vortex.
Un livre stimulant et ludique pour se montrer à la hauteur des enjeux et s’inventer un futur habitable dans un monde solidaire et durable.

Laurent Testot est essayiste, spécialiste d’histoire globale et journaliste scientifique. Son premier livre chez Payot, Cataclysmes. Une histoire environnementale de l’humanité (2017), a remporté le prix Léon de Rosen de l’Académie française 2018.

Nathanaël Wallenhorst, docteur en sciences de l'environnement, science politique et sciences de l'éducation, est professeur à l’université catholique de l’Ouest. Son dernier livre sur l’Anthropocène : Qui sauvera la planète ? (2022).

• Avant-propos – Survivre ensemble

• Introduction – Face au vortex
  • « Anthropocène », késako ?
  • S’approprier les savoirs

• Chapitre 1 – Anthropo-quoi ?!?
  • Des extraterrestres et de notre survient
  • Anthropocène, d’où sort ce (gros) mot ?
  • Neuf limites planétaires (à ne franchir sous aucun prétexte)
  • La Grande Accélération (ou comment envoyer les courbes valser hors de graphiques)
  • Le point de vue des géologues
  • Ce qu’il faut retenir

• Chapitre 2 – Un mot pour changer le monde
  • Les précurseurs
  • # 1 Capitalocène, tout ça pour les riches !
  • Au temps des titans
  • # 2 Plantationocène, le temps de l’injustice
  • Ce qu’il faut retenir

• Chapitre 3 – Un peu d’histoire(s)
  • Du bon usage des récits
  • # 3 Thermocène, la planète est une bouilloire
  • # 4 Poubellien, n’en jetez plus !
  • # 5 Phronocène & Agnotocène, entre ignorance et déni
  • # 6 Thanatocène, la mort au pouvoir
  • # 7 Pathocène, période malade
  • # 8 Entropocène, le monde en bits
  • # 9 Chthulucène, raconter l’horreur pour la dépasser
  • Ce qu’il faut retenir

• Chapitre 4 – Apocalypse tomorrow ?
  • Les dés sont jetés…
  • Le système terre d’ici 2100
  • Des vagues de chaleur mortelle
  • Quand l’eau vient à manquer
  • Des écosystèmes qui disparaissent
  • Quand les arbres émettent du CO2
  • Vers un effondrement civilisationnel ?
  • Ce qu’il faut retenir

• Chapitre 5 – Le monde d’après
  • # 1 Capitalocène : les paris aveugles des économistes
  • # 2 Plantationocène : comment empêcher les autochtones de nous aider
  • # 3 Thermocène : des lois et des normes face à l’apocalypse ?
  • # 4 Poubellien : réguler la polution, sans conviction
  • # 5 Agnotocène & Phronocène : poids des lobbies et chocs politiques
  • # 6 Thanatocène : le temps des guerres du climat ?
  • # 7 Pathocène : une ombre sur la santé de nos enfants
  • # 8 Entropocène : sur l’onde du choc numérique
  • # 9 Chthulucène : explorer les mots du futur
  • Le petit théâtre de l’Anthropocène
  • Ce qu’il faut retenir

• Chapitre 6 – Que faire ? La battle des solutions
  • Éviter le pire
  • # 1 Capitalocène ? Réformer le système économique
  • # 2 Plantationocène ? Mettre fin à l’agriculture industrielle
  • # 3 Thermocène ? Changer de régime énergétique
  • # 4 Poubellien ? Encadrer les firmes
  • # 5 Agnotocène & Phronocène ? Éduquer pour changer le monde
  • # 6 Thanatocène ? Refonder nos institutions
  • # 7 Pathocène ? Sauver la biodiversité
  • # 8 Entropocène ? Réguler le Web et l’espace
  • # 9 Chthulucène. Lutter contre les inégalités
  • Ce qu’il faut retenir

• Conclusion : Faire face
  • Par-delà les échelles de grandeur
  • Politiser l’Anthropocène

Bienvenue au Far West

Depuis une vingtaine d’années ont été créées deux nouvelles zones de non-droit. De véritables eldorados, où le premier arrivé est roi : le Web et l’espace. Alors que le capitalisme nous avait habitués, depuis deux siècles, au développement de carrières exploitant des minerais, l’extraction s’est élargie à un autre type de matériaux : les humains. Ainsi la commercialisation des données personnelles récoltées lors de la navigation des internautes permet la fortune des géants de la tech. Et pour pouvoir aller toujours plus loin dans la préemption des existences humaines, c’est désormais l’espace qu’il s’agit de coloniser. Les deux cow-boys les plus riches du monde, Elon Musk et Jeff Bezos, se sont lancés dans une course à l’échalote : qui sera le premier à déployer des armées de satellites pour tracer chaque humain sur la Terre et lui donner la possibilité d’utiliser sa carte bancaire même au beau milieu de l’océan Atlantique ? Le premier arrivé gagne tout. Il disposera d’un réseau Internet surpuissant et deviendra ainsi « propriétaire »… de tous les humains de la Terre. Voici l’Entropocène : un monde où il n’existe pas une parcelle d’information qui ne soit pas exploitée-archivée et consommée, que ce soit dans l’intimité d’une existence humaine ou dans les cieux. Tour doit disparaître en somme, pour être fondu dans un immense ensemble.

Chapitre 6 – Que faire ? La battle des solutions – Page 359

Contenir l’empreinte environnementale de la tech

La numérisation du monde est en marche. Il n’existe plus d’activité qui ne soit numérisée (ainsi votre déclaration d’impôts ou toute autre démarche administrative, votre ticket de caisse à Super U, vos examens de fin d’année, la lecture d’un quotidien, vos réunions avec votre boss, etc). C’est ce qu’on appelle la dématérialisation. Ses adeptes la vendent comme « écologique ». C’est un immense mensonge : il n’y a rien de plus lourd que le cloud (qui signifie « nuage » en anglais), tant sur le plan des matériaux (aluminium, plastiques, fer, cuivre, plomb, terres rares, etc qui servent à créer les câbles, serveurs, satellites, commutateurs, routeurs, data centers…) que sur le plan de la consommation énergétique (ininterrompue).

Le numérique fleurit en effet sur une grande illusion, reposant sur la non-prise en compte de son impact écologique. Exemple : « Pour des raisons écologiques, nous n’imprimons plus de ticket de caisse mais nous vous l’adressons par mail. » Comme ils sont gentils ces gens de la grande distribution ! Ils oublient juste de mentionner que cela leur permettra de garder une trace de tout ce que vous consommez, d’étudier l’évolution de vos achats, de vendre à des annonceurs vos goûts intimes, le tout avec une empreinte écologique incommensurablement supérieure à l’impression d’un papier de dix centimètres carrés. Dans dix ans vous pourrez, au milieu de la nuit, accéder à votre liste de courses H24 sur un serveur réchauffant tranquillement l’atmosphère. Le bonheur !

Ici aussi, encore et toujours, ce sont des limites qu’il faut fixer. Limites à la numérisation (dont l’empreinte environnementale dépasse celle du trafic arien), limites à l’empreinte écologique de la tech, limite à la croissance des géants du Web et à leur captation de richesses en temps record, limite au développement des Licornes (nom donné à ces start-up à la croissance ultrarapide dont la valorisation dépasse un milliard de dollars).

Chapitre 6 – Que faire ? La battle des solutions – Pages 360 et 361

Suite à rédiger…

• Faire face à l'Anthropocène : des solutions pour un futur habitable et durable – RTBF – La Première (Radio) – Le dossier de Tendance 1ère – 14/02/2023
  • Écouter le podcast (35 min 46)

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• Qui sauvera la planète ? les technocrates, les autocrates, ou les démocrates…
• Ralentir ou périr - L'économie de la décroissance
• Débrancher la 5G ? - Enquête sur une technologie imposée
• Le Monde sans fin (Roman graphique)
• Atlas de l’Anthropocène - 2e édition actualisée et augmentée
• L’impératif de la sobriété numérique - L’enjeu des modes de vie
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