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#Liste de livres à lire : Sobriété numérique et enjeux écologiques

Retour vers l'accueil de la catégorie des livres

Sont regroupés ici, extraits de la liste complète des livres proposés à la lecture, les livres et ouvrages divers qui traitent plus particulièrement de la sobriété numérique et autres enjeux écologique de la prolifération des outils numériques.
Vous y trouverez également quelques ouvrages centrés sur la question de nos addictions aux écrans et proposent des pistes pour s’en libérer, ce qui participe aussi d’une forme de sobriété numérique.
Notez cependant que certains des livres proposés ici n’abordent les aspects écologiques que pour une partie de leur contenu : seul un ou deux chapitres y sont consacrés…


Les câbles sous-marins

Les câbles sous-marins

Aujourd’hui, plus de 98 % des flux d’informations mondiaux passent par la mer. Répartis sur l’ensemble du globe de manière hétérogène, 450 câbles sous-marins de fibres optiques, permettant le transport de données à la vitesse de la lumière, forment une immense toile. Outils au service du développement économique et social, infrastructure essentielle au quotidien, instruments aux mains des États, ces câbles sont pourtant largement méconnus.

À l’heure d’une augmentation exponentielle de notre consommation de données, cet ouvrage s’intéresse aux grands enjeux soulevés par cette infrastructure : fonctionnement et marché de la technologie, rôle politique joué par ces lignes de communications, encadrement juridique international, défi environnemental.

Un tour d’horizon complet sur le sujet.

Vortex - Faire face à l'Anthropocène

Vortex - Faire face à l'Anthropocène

L’humanité a bouleversé le système Terre, assurant son confort mais menaçant son avenir. Comment en est-on arrivés là et surtout… comment en sort-on ?!

L’apocalypse est-elle vraiment pour demain ? Plutôt que de céder au désespoir, ce manuel citoyen est là pour vous aider à relever le grand défi de notre avenir (et, au passage, convaincre quelques irréductibles sceptiques !).
Voici donc un parcours pédagogique en six étapes qui s’ouvre sur un état des lieux de la planète et décrypte l’Anthropocène comme un fait humain à l’origine de la totalité des processus physiques affectant aujourd’hui le système Terre. Après avoir envisagé divers scénarios de prospective, il propose des solutions sociopolitiques viables, inspirées des diverses sciences – changer de régime énergétique, réformer le système économique, réguler le Web et l’espace, etc. –, pour ne pas se laisser aspirer par le vortex.
Un livre stimulant et ludique pour se montrer à la hauteur des enjeux et s’inventer un futur habitable dans un monde solidaire et durable.

Saison Brune 2.0

Nos empreintes digitales (Roman graphique)

Saison Brune 2.0 - Nos empreintes digitales (Roman graphique)

Le tout numérique va-t-il contribuer à réduire notre empreinte carbone ? Rien n’est moins sûr. Philippe Squarzoni examine nos nouveaux usages numériques pour mieux déterminer leur impact sur notre environnement.
10 ans après la parution de Saison Brune, Philippe Squarzoni prolonge son documentaire de référence sur le réchauffement climatique. Accélérée par la crise sanitaire et les confinements successifs, la numérisation du monde est en marche. Et tandis que les écosystèmes s'effondrent, l’auteur s’interroge sur la place des nouvelles technologies dans le monde que nous transmettons aux nouvelles générations.

Qui sauvera la planète ? les technocrates, les autocrates, ou les démocrates…

Qui sauvera la planète ? les technocrates, les autocrates, ou les démocrates…

Nous avons modifié de façon durable les conditions d’habitabilité de la Terre pour l’ensemble du vivant et ainsi grandement fragilisé la vie en société. L'auteur décrypte les récits politiques du temps présent qui font chacun le lit possible de l’échec démocratique et/ou de l’échec écologique : le récit mensonger, selon lequel nous ne serions pas sûrs que le changement climatique soit d’origine humaine ; le récit bisounours, qui fait repose978-2-330-15801-9r un changement global sur la conversion à l'écologie de chaque citoyen ; le récit californien, qui fait miroiter un salut technoscientifique ; le récit chinois, selon lequel la fin justifierait les moyens ; le récit pervers, qui veut tout faire tenir en même temps. Mais l’histoire n’est pas terminée. Un récit alternatif trace son sillon…

Tous accros aux écrans

Cyberdépendances : que faire et comment en sortir ?

Tous accros aux écrans - Cyberdépendances : que faire et comment en sortir ?

Télétravail, réseaux sociaux, e-commerce, appels visio, jeux… Nous sommes aujourd’hui confrontés en permanence aux écrans. Cette omniprésence a amené de nouvelles formes d’addictions, dont on ne mesure pas encore tout le danger ni l’ampleur. Comme les autres addictions, les cyberdépendances engendrent des désordres pathologiques dont les dégâts comportementaux et psychiques commencent seulement à être révélés.

Alors comment savoir si vous êtes cyberdépendant ? Comment décrocher de vos écrans ? Êtes-vous capable de ne pas utiliser votre téléphone pendant une journée ? Quelles stratégies pouvez-vous déployer pour limiter votre usage quotidien des écrans ?

Dans Tous accros aux écrans, Alexis Peschard accompagne les personnes touchées par la cyberdépendance mais également leur entourage qui se retrouve souvent démuni face à ces nouvelles addictions. Il propose des tests d'autoévaluation, des témoignages commentés, des outils de prévention et des conseils pratiques pour identifier son degré de dépendance et se distancier des écrans dans un cadre privé ou professionnel.

Un guide pratique pour sortir de la spirale de la dépendance aux écrans et retrouver la liberté !

A bout de flux

A bout de flux

Le numérique a un double : l’infrastructure électrique. Le rapport immédiat aux objets connectés (smartphone, ordinateur) invisibilise le continuum infernal d’infrastructures qui se cachent derrière : data-centers, câbles sous-marins, réseaux de transmission et de distribution d’électricité. Alors que le numérique accompagne une électrification massive des usages, le système électrique dépend lui-même de plus en plus du numérique pour fonctionner. Pour comprendre ce grand système et imaginer comment le transformer, il nous faut aller au bout des flux, là où se révèle la matérialité des machines et des câbles.

Ralentir ou périr

L'économie de la décroissance

Ralentir ou périr - L'économie de la décroissance

Loin d’être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu’il est urgent de transformer.
Dans cet essai d’économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l’une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n’avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités, créer de l’emploi, financer les services publics, ou améliorer notre qualité de vie. Au contraire, cette obsession moderne pour l’accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l’effondrement écologique.

Entre produire plus, et polluer moins, il va falloir choisir. Choix facile car une économie peut tout à fait prospérer sans croissance, à condition de repenser complètement son organisation.
C’est le projet de ce livre. Explorer le chemin de transition vers une économie de la post-croissance.
Timothée Parrique est chercheur en économie écologique à l’Université de Lund, en Suède.

Homo confort

Le prix à payer d’une vie sans efforts ni contraintes

Homo confort - Le prix à payer d’une vie sans efforts ni contraintes

La recherche d’un mode de vie centré sur le confort, c’est-à-dire débarrassé de toute forme de contrainte, de fatigue ou d’effort, est devenue un idéal absolu. Désormais, le confort ne sert plus seulement à satisfaire nos besoins réels, mais constitue le cœur d’une logique économique, sociale et psychologique dans laquelle notre sentiment de bien-être repose sur l’accumulation d’objets pratiques et sur le recours systématique à la technologie.

Répandu dans la plupart des classes sociales des pays développés, le confort fait l’objet d’un consensus que brise ce livre original, qui se situe à la croisée de l’anthropologie et de la philosophie. Stefano Boni réactualise les analyses d’Ellul, Anders, Illich ou Latouche, pour révéler le prix à payer de l’expansion du confort moderne : affaiblissement de nos capacités cognitives et sensorielles, perte d’autonomie au profit de dispositifs technologiques, renforcement de l’individualisme, appauvrissement et instrumentalisation des relations sociales, mise à distance de la nature et destruction des écosystèmes.

En nous privant de toute expérience considérée comme désagréable ou négative, le confort nous enferme dans un cocon protecteur qui nous coupe du monde extérieur et de nous-mêmes, de tout ce qui fait le « sel de la vie » et contribue à nous rendre pleinement humains.

Stefano Boni enseigne l’anthropologie culturelle et politique à l’université de Modène et de Reggio d’Émilie.

Débrancher la 5G ?

Enquête sur une technologie imposée

Débrancher la 5G ? - Enquête sur une technologie imposée

Rarement une nouvelle technologie aura soulevé autant de passions, avant même son implantation, que le développement de la téléphonie mobile de cinquième génération, dite 5G. Suscitant les pires craintes sur les plans sanitaire et écologique ou en matière de sécurité et de surveillance pour les uns, elle constitue pour les autres une véritable révolution ouvrant tout un monde de possibilités. Comment faire la part des choses? C’est là l’exercice auquel s’est prêté le collectif AtÉcoPol, pour qui la 5G est d’abord et avant tout un cas d’école de la course en avant technologique et de l’obsolescence programmée. En montrant les limites d’une approche strictement technocratique pour évaluer cette technologie imposée, le collectif nous rappelle que le débat entourant la 5G soulève l’enjeu de la nécessaire appropriation démocratique des choix technologiques. La question de la technique est d’abord une question politique.

Collectif sous la direction d’Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières.
Aurélien Berlan est docteur en philosophie, chargé de cours à l’université Toulouse Jean-Jaurès. Guillaume Carbou est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Bordeaux. Laure Teulières est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université Toulouse Jean-Jaurès. Tous trois sont membres de l’AtÉcoPol, collectif de chercheuses et de chercheurs réfléchissant à la question écologique.

Greenwashing

Manuel pour dépolluer le débat public

Greenwashing - Manuel pour dépolluer le débat public)

Saviez-vous que les objectifs de « neutralité carbone » reposent largement sur des technologies qui n’existent pas ? Que la destruction d’une zone naturelle peut être « compensée » par l’investissement dans un produit financier ? Que l’on ne produira jamais assez d’hydrogène « vert » pour remplacer le pétrole ? Alors que l’enjeu écologique est décisif, nous avons un besoin urgent de clarifier les débats sur le sujet. Le greenwashing est ce qui nous en empêche. Évoquant tour à tour un verdissement de façade, la récupération d’un discours environnementaliste vidé de sa substance, la mise en place d’innovations aux effets « écologiques » douteux, il biaise le débat public et empêche des choix démocratiques éclairés.

Fort de ses vingt-quatre entrées : croissance verte, économie circulaire, énergies décarbonées, dématérialisation, politiques publiques, nucléaire, transition, véhicule propre, ville durable… ce manuel d’autodéfense intellectuelle permet d’appréhender le greenwashing dans toute son ampleur. Trente-cinq scientifiques et spécialistes de ces questions révèlent les fausses promesses, les illusions rassurantes et les formes d’enfumage qui nous enferment dans des trajectoires insoutenables. Un outil essentiel pour ouvrir la voie aux bifurcations nécessaires.

Un nouvel âge de ténèbres

La technologie et la la fin du futur

Un nouvel âge de ténèbres - La technologie et la la fin du futur

“La technologie étend le pouvoir et la compréhension, mais lorsqu’elle est appliquée inégalement elle concentre aussi le pouvoir et la compréhension. L’histoire de l’automatisation et de la connaissance computationnelle, depuis les champs de coton jusqu’aux microprocesseurs, ne se limite pas au lent remplacement des travailleurs humains par des machines plus compétentes qu’eux. Cette histoire raconte aussi comment le pouvoir se concentre dans de moins en moins de mains et la compréhension dans de moins en moins de têtes.”

La technologie façonne les événements mondiaux et envahi chaque aspect de notre existence. Elle affecte notre capacité à penser, à comprendre et à agir. Pourtant, notre compréhension de celle-ci reste lacunaire et cette ignorance nous rend vulnérables.

Dans Un nouvel âge de ténèbres, référence directe à H.P. Lovecraft, James Bridle analyse l’enchevêtrement croissant de l’humanité avec un réseau de processus technologiques multiples et complexes. Il nous invite à comprendre les outils que nous utilisons, leur fonctionnement technique et leurs implications éthiques. Il aborde ainsi, dans une perspective historique et philosophique, une multitude de sujets : les premiers supercalculateurs, l’invention de la bombe atomique, les GPS, le Big Data, les logiciels automatisés, les banques et le marché, les bots, les algorithmes des sites de rencontres, l’IA, la surveillance globale…

Aux antipodes d’une critique réactionnaire de la technologie, Bridle démontre comment la technologie échoue à répondre aux grands défis de notre modernité et nous enferme dans des schémas de pensée qui brident notre intelligence et notre créativité. Alors que nous disposons d'un savoir immense à portée de clic, nous sommes, paradoxalement, incapables de penser. Nous en arrivons à préférer l’interprétation de la réalité à la réalité elle-même. En outre, la prétendue neutralité du système masque des enjeux de pouvoir tout sauf innocents. Il démonte par la même occasion quelques lieux communs, notamment l’idée d’un progrès technologique linéaire et imparable, mais aussi la croyance, largement entretenue par les GAFA, selon laquelle une surabondance d’informations serait toujours bénéfique. James Bridle livre une réflexion dense et efficace, véritable boussole à l’orée de ce “nouvel âge de ténèbres”.

La guerre de l’attention

Comment ne pas la perdre

La guerre de l’attention - Comment ne pas la perdre

C’est une guerre qui nous fait passer l’essentiel de notre temps devant un écran. Une guerre dont nous sommes à la fois les victimes et les agents quand nous réagissons sur Twitter, quand nous notons un chauffeur sur Uber, quand nous swipons sur Tinder… Une guerre qui fait de nombreux dommages, en premier lieu chez les plus jeunes : obésité, troubles du sommeil et de la concentration, isolement… sans compter la mise en danger du lien social et du débat démocratique, et l’accélération de la catastrophe écologique. Une guerre que se livrent les plus grandes entreprises pour capter notre temps de cerveau. Cette guerre, c’est celle de l’attention.

Au fondement de notre liberté et de notre bien-être, l’attention est une ressource rare et précieuse. Elle pourrait disparaître si son exploitation, immense gisement de profits, n’est pas limitée. Pour cela, les manuels de « bon usage » du numérique ne suffiront pas. Refusant les fausses promesses du « techno-solutionnisme vert », ce livre est une arme pour mener la reconquête collective de notre attention. Nourri par un travail de terrain, il propose une plongée dans les rouages de l’économie de l’attention ainsi que des propositions politiques concrètes. Ou comment faire de la déconnexion un pilier de la transition écologique à venir, au service d’une société conviviale et décroissante.

Yves Marry a vécu quatre années en Birmanie, où il a été le témoin de l’arrivée soudaine d’Internet et des smartphones. Il a cofondé et coanime l’association Lève les Yeux, collectif pour la reconquête de l’attention.
Florent Souillot est responsable du numérique aux éditions Gallimard-Flammarion depuis 2009. Il a cofondé et coanime l’association Lève les Yeux, collectif pour la reconquête de l’attention.

Le consumérisme à travers ses objets

Le consumérisme à travers ses objets)

Qu’est-ce que le consumérisme ? Comment s’habitue-t-on à surconsommer, au point d’en oublier comment faire sans, comment on faisait avant, comment on fera après ? Pour répondre à ces questions, Jeanne Guien se tourne vers des objets du quotidien : gobelets, vitrines, mouchoirs, déodorants, smartphones. Cinq objets auxquels nos gestes et nos sens ont été éduqués, cinq objets banals mais opaques, utilitaires mais surchargés de valeurs, sublimés mais bientôt jetés. En retraçant leur histoire, ce livre entend montrer comment naît le goût pour tout ce qui est neuf, rapide, personnalisé et payant. Car les industries qui fabriquent notre monde ne se contentent pas de créer des objets, elles créent aussi des comportements. Ainsi le consumérisme n’est-il pas tant le vice moral de sociétés « gâtées » qu’une affaire de production et de conception. Comprendre comment nos gestes sont déterminés par des produits apparemment anodins, c’est questionner la possibilité de les libérer.

Jeanne Guien, ancienne élève de l’École normale supérieure, est docteure en philosophie et agrégée. En 2019, elle a soutenu une thèse à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne consacrée à la notion d’obsolescence, étudiant l’histoire des débats autour de la durée de vie des moyens de production et des biens de consommation. Membre du CETCOPRA et du LISRA, co-organisatrice du séminaire Deuxième vie des objets (Mines, EHESS), elle conduit également des expériences de recherche-action concernant les biffins (récupérateurs de rue en Ile-de-France), le freeganisme (récupération alimentaire), la collecte municipale des déchets et l’antipub. Elle anime également une émission radio et un blog sur Mediapart afin de médiatiser certains enjeux sociaux et politiques liés au déchet : condition de travail des éboueurs et des biffins, politiques « d’économie circulaire », injustices environnementales en France, répartition inégale de l’étiquette « écologiste » dans les luttes et les mouvements sociaux.

Le Monde sans fin (Roman graphique)

Le Monde sans fin (Roman graphique)

La rencontre entre un auteur majeur de la bande dessinée et un éminent spécialiste des questions énergétiques et de l’impact sur le climat a abouti à ce projet, comme une évidence, une nécessité de témoigner sur des sujets qui nous concernent tous. Intelligent, limpide, non dénué d’humour, cet ouvrage explique sous forme de chapitres les changements profonds que notre planète vit actuellement et quelles conséquences, déjà observées, ces changements parfois radicaux signifient. Jean-Marc Jancovici étaye sa vision remarquablement argumentée en plaçant la question de l’énergie et du changement climatique au cœur de sa réflexion tout en évoquant les enjeux économiques (la course à la croissance à tout prix est-elle un leurre ?), écologiques et sociétaux. Ce témoignage éclairé s’avère précieux, passionnant et invite à la réflexion sur des sujets parfois clivants, notamment celui de la transition énergétique. Christophe Blain se place dans le rôle du candide, à la façon de son livre « En cuisine avec Alain Passard » et de « Quai d’Orsay » signé avec l’expertise d’un coauteur : un pavé de 120 pages indispensable pour mieux comprendre notre monde, tout simplement !

Jean-Marc Jancovici est associé co-fondateur de Carbone 4, une société de conseil et de données spécialisée dans les questions liées au changement climatique, et président du think tank The Shift Project. Il est également enseignant à Mines ParisTech, membre du Haut conseil pour le climat, et conférencier. Il est l’auteur ou le co-auteur de plusieurs livres dont “L'Avenir climatique, quel temps ferons-nous ?” (Points), “Dormez tranquille jusqu'en 2100” (Odile Jacob) ou “C'est maintenant ! 3 ans pour sauver le monde” (Seuil). Il est diplômé de l'École Polytechnique et de l'école Nationale supérieure des télécommunications. Jean-Marc Jancovici est considéré comme le spécialiste incontournable en matière d’énergie et de climat. “Le Monde sans fin” (Dargaud) est sa première bande dessinée réalisée avec un grand nom du 9e art, Christophe Blain.

Le mythe de l'humain augmenté

Une critique politique et écologique du transhumanisme

Le mythe de l'humain augmenté - Une critique politique et écologique du transhumanisme

Faciliter les ruptures amoureuses au moyen d’un médicament qui estomperait le sentiment d’attachement, jugé néfaste et « addictif ». Neutraliser chimiquement nos tendances les plus agressives dans le but de pacifier les relations humaines. Réduire génétiquement la taille des êtres humains afin de limiter notre empreinte écologique sur Terre. Et, ultimement, repousser les frontières de la mort jusqu’à ce que celle-ci ne soit plus une fatalité, mais bien un choix individuel. Le continent des promesses transhumanistes semble sans limites et suscite autant de fascination que d’effroi.

Mouvement prônant une amélioration radicale de nos performances physiques, intellectuelles et émotionnelles grâce aux avancées technoscientifiques et biomédicales, le transhumanisme et l’idéologie de l’humain augmenté gagnent de plus en plus en notoriété. Or, le sensationnalisme futuriste de ses thèses nous empêche de bien réfléchir à leur réalité scientifique, à leur rôle économique et à leur sens politique. En resituant le débat sur le terrain du politique, Nicolas Le Dévédec montre avec clarté que ce mouvement n’est en rien révolutionnaire : changer l’être humain pour mieux ne pas changer notre modèle de société constitue son ressort politique profond.

Adhérant à l’horizon productiviste de notre temps, le transhumanisme est indissociable du néolibéralisme et de l’appropriation capitaliste toujours plus poussée de nos corps et de nos vies, comme en témoigne l’intériorisation des normes de performance individuelle calquées sur le modèle de l’entreprise. Cristallisant l’imaginaire de la maîtrise de la nature, le mouvement contribue également à entretenir un rapport au monde, à l’humain et au vivant profondément dévastateur. À l’ère de l’Anthropocène, il est temps de reconquérir notre autonomie politique et de formuler une véritable « écologie politique de la vie et du vivant ».

Docteur en sociologie et en science politique, Nicolas Le Dévédec est professeur agrégé à HEC Montréal. Il est notamment l’auteur de « La société de l’amélioration. La perfectibilité humaine, des Lumières au transhumanisme » (Liber, 2015).

Tendre vers la sobriété numérique

Tendre vers la sobriété numérique

Aujourd’hui il est difficile d’imaginer un monde sans numérique tant les écrans ont envahi notre quotidien, nos communications et même nos loisirs. C’est pourtant l’avenir qui se profile ! Car, malgré son image immatérielle, le numérique est fabriqué à partir de minerais et d’énergie dont les réserves s’épuisent à grande vitesse. Des ressources non renouvelables extraites à l’autre bout du monde dans des conditions effroyables, tant pour les écosystèmes que pour les populations locales.

Insoutenable pour la planète, notre usage du numérique l’est aussi pour nos cerveaux surchargés. Entre l’emprise des écrans sur nos enfants et les burn-out de nos collègues, il est urgent de se désintoxiquer et de freiner la production effrénée d’appareils voués à une obsolescence accélérée ! D’autant que, au-delà de ces impacts négatifs, le numérique est un formidable outil pour relever certains grands défis du XXIe siècle. Alors, il va falloir l’économiser si nous souhaitons pouvoir le léguer aux générations à venir.

C’est tout l’enjeu de la sobriété numérique qui consiste à adopter une hygiène quotidienne : ne pas céder aux sirènes du tout technologique, privilégier le reconditionné, acheter des équipements durables et réparables, maîtriser ses usages, etc. Faire évoluer nos habitudes est plus simple et rapide qu’il n’y paraît. Suivez le guide !

Expert en green IT, sobriété numérique, et numérique responsable, Frédéric Bordage a créé la communauté GreenIT.fr en 2004. Il conseille des organisations privées et publiques, et anime GreenIT.fr ainsi que le Collectif Conception Numérique Responsable (@CNumR).

Frédéric Bordage est également l'auteur de « Sobriété numérique – Les clés pour agir », paru chez Buchet-Chastel en septembre 2019.

La Numérisation du monde - Un désastre écologique

La Numérisation du monde - Un désastre écologique

Le mythe de l’immatérialité du numérique est enfin en train de s’effondrer. Il s’avère que ce secteur est le plus mauvais élève de tous, notamment sur le plan des émissions de gaz à effet de serre : pire que l’aviation, à tous points de vue. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Et quelles en sont les conséquences ? En s’appuyant sur une étude exhaustive des rapports scientifiques sur le sujet, Fabrice Flipo définit avec précision les enjeux de la numérisation du monde et ses implications écologiques – énergétiques, climatiques et matérielles. Il rapproche le numérique de la logistique et explique ce qu’il faut comprendre lorsqu’il est question de « plateformes ». Il décrit comment les modes de vie ont évolué, sous la pression conjointe des entreprises et de l’État. Les consommateurs sont manipulés, canalisés vers des besoins qu’ils n’avaient pas, au nom du progrès et de la compétitivité. Il esquisse également une théorie nouvelle du changement social et politique. Renvoyant dos à dos « petits gestes » et « révolution », il montre que tout se joue, dans le numérique comme ailleurs, dans l’affrontement entre réseaux de différentes natures.

Fabrice Flipo est philosophe du politique, des sciences et des techniques, chercheur au Laboratoire de changement social et politique à l’Université de Paris, et enseignant à l’Institut Mines-Télécom. Il consacre ses travaux depuis une quinzaine d’années à l’écologie politique, à la décroissance, au changement social et politique, et à l’écologie du numérique.

L’enfer numérique - Voyage au bout d’un Like

L’enfer numérique - Voyage au bout d’un Like

Quelles sont les conséquences physiques de la dématérialisation ? Comment les données impalpables pèsent-elles sur l’environnement ? Quel est le bilan carbone du numérique ? Autant de questions que les utilisateurs d’outils connectés en tout genre ne se posent pas. Et pourtant, la légèreté du net pourrait bien s’avérer insoutenable. Trois ans après sa formidable enquête sur les dessous des énergies vertes, “La guerre des métaux rares” (plus de 70.000 exemplaires toutes éditions confondues, traduit en plus de 10 langues), Guillaume Pitron nous propose une enquête fascinante qui interroge le coût matériel du virtuel.

Comment se douter qu’un simple Like envoyé depuis nos smartphones mobilise ce qui constituera bientôt la plus vaste infrastructure édifiée par l’homme ? Que cette notification, en traversant les sept couches de fonctionnement d’Internet, voyage autour du monde, empruntant des câbles sous-marins, des antennes téléphoniques et des datacenters implantés jusque dans le cercle arctique ?

Le monde « dématérialisé » du numérique, indispensable pour communiquer, travailler et consommer, s’avère bien plus tangible que nous ne voulions le croire. Il absorberait aujourd’hui 10 % de l’électricité mondiale et représenterait près de 4 % des émissions de CO2 de la planète. Or nous peinons à appréhender ces impacts, tant nous sommes embrumés par le mirage du cloud, pur et éthéré. Il faut pourtant nous rendre à l’évidence : si « nuage » il y a, celui-ci est noir de pollution.

Quelle est la géographie de nos clics et de nos données ? Quels enjeux écologiques et géopolitiques charrient-ils à notre insu ? À l’heure du déploiement de la 5G, des voitures connectées et de l’« intelligence artificielle », cette enquête, menée durant deux ans sur quatre continents, révèle l’anatomie d’une technologie qui n’a de virtuel que le nom. Et qui, sous couvert de limiter l’impact de l’homme sur la planète, s’affirme déjà comme l’un des défis environnementaux majeurs du XXIe siècle.

Journaliste et réalisateur de documentaires, Guillaume Pitron est connu pour ses enquêtes sur les enjeux économiques, politiques et environnementaux de l’exploitation des matières premières. Son premier ouvrage, La guerre des métaux rares - La face cachée de la transition énergétique et numérique (Les Liens qui libèrent), traduit dans une douzaine de pays, a été décliné en documentaire sur la chaîne Arte.

Atlas de l’Anthropocène

2e édition actualisée et augmentée

Atlas de l’Anthropocène - 2e édition actualisée et augmentée

  • Auteurs : François Gemenne, Aleksandar Rankovic et Atelier de cartographie de Sciences Po
  • Éditeur : Les presses Science Po
  • Date de parution : 02/09/2021

Atlas, dans la mythologie, représente un géant capable de tenir la Terre sur ses épaules sans en être écrasé. Mais quand Gérard Mercator publie en 1538 ce qu’il décide d’appeler un Atlas, le rapport des forces s’est complètement inversé : un “Atlas” est un ensemble de planches, imprimées sur du papier, quelque chose que l’on feuillette et que le cartographe tient dans sa main ; ce n’est plus la Terre que l’on a sur le dos et qui nous écrase, mais la Terre que l’on domine, que l’on possède et que l’on maîtrise totalement. Près de cinq siècles après, voilà que la situation s’inverse à nouveau : paraît un “Atlas” qui permet aux lecteurs de comprendre pourquoi il est tout à fait vain de prétendre dominer, maîtriser, posséder la Terre, et que le seul résultat de cette idée folle, c’est de risquer de se trouver écrasé par Celle que personne ne peut porter sur ses épaules. Bruno Latour


Changement climatique, érosion de la biodiversité, évolution démographique, urbanisation, pollution atmosphérique, détérioration des sols, catastrophes naturelles, accidents industriels, crises sanitaires, mobilisations sociales, sommets internationaux… Voici le premier atlas réunissant l’ensemble des données sur la crise écologique de notre temps.

L’humain au risque de l’intelligence artificielle

L’humain au risque de l’intelligence artificielle

Pour un monde moins numérique et plus éthique

Le nouveau « Carnet d’alerte » de Pierre Rabhi et Juliette Duquesne s’attaque aux dérives de l’intelligence artificielle, à la protection de nos données numériques et à l’influence néfaste des Gafam.

Que cache au juste l’intelligence artificielle ? Pierre Rabhi nous rappelle qu’elle est avant tout fille de l’aptitude humaine. Les ordinateurs, en effet, n’ont ni intelligence propre ni états d’âme : ils sont surtout d’incroyables machines à calculer, à « avaler » des données. Les entreprises rivalisent d’imagination pour les récolter afin de cibler leur publicité. Certains États les utilisent pour surveiller les citoyens. L’art de l’indiscrétion est ainsi généralisé.

Présentée comme la solution idéale à de nombreux maux, l’intelligence artificielle a toutefois des limites, dont une essentielle : la pollution liée au numérique.

Juliette Duquesne a interrogé plus de quatre-vingts spécialistes du monde entier. Son enquête montre que l’IA, mise en œuvre dans de multiples secteurs de notre société, présente des risques insidieux que la plupart d’entre nous ignorent.

Est-il possible de construire un monde numérique moins envahissant, plus sobre, libre et convivial ? Des solutions existent, déjà expérimentées par la société civile, que ce carnet propose de partager.

Prométhium (Roman graphique)

Prométhium (Roman graphique)

2043. La révolution verte tant vantée, de COP en traités internationaux, a bien eu lieu : le monde s’est intégralement débarrassé du charbon et du pétrole. Nous sommes « 100 % green » et la hausse du réchauffement climatique s’est stabilisée. Mais avions-nous réfléchi aux ressources de cette énergie soi-disant écolo ?

Les nouveaux besoins colossaux en métaux rares, dont le prométhium, ont engendré l’ouverture de centaines de mines dont l’exploitation ravage notre planète, empoisonne les écosystèmes et les habitants. Pour recouvrir la surface de la Terre de millions d’éoliennes et de panneaux solaires, nous avons remplacé un mal par un autre, et offert la planète à une élite économique peu scrupuleuse. Au sein de cette élite, Salem, au service du plus grand groupe minier chinois, tente l’impossible pour mettre la main sur le dernier gisement.

Réparer le futur - Du numérique à l'écologie

Réparer le futur - Du numérique à l'écologie

Comment évoluer avec le numérique tout en étant respectueux du vivant ?

On compte plus de 14 milliards de smartphones dans le monde ; 21 milliards d’objets connectés nous assistent au quotidien ; 7 milliards de requêtes Google sont effectuées chaque jour, soit 80 000 par seconde, et un milliard d’heures de vidéos sont visionnées.

Ces chiffres vous donnent le tournis ? Ils masquent surtout trois types de pollutions numériques : environnementale, mais aussi intellectuelle et sociétale, ou comment le numérique désincarné affecte au quotidien la planète, nos capacités cognitives et certaines fondations de notre société, comme le vivre-ensemble.

Des mines boliviennes aux data centers des fjords norvégiens, en passant par les décharges ghanéennes, Inès Leonarduzzi, spécialiste en développement durable et en stratégie numérique, retrace son parcours en faveur de l’« écologie numérique », l’étude des interrelations entre l’homme, l’environnement et la machine. L’enjeu : ne pas décrier le numérique – cet outil fabuleux –, mais en initier le futur.

Acquérir non pas un « pouvoir », mais un « savoir d’achat », diminuer l’empreinte carbone laissée par nos appareils, instruire nos enfants déjà accros aux écrans, apprendre à déconnecter, bien vivre avec les réseaux sociaux ou encore suivre l’itinéraire de nos données pour un jour en tirer bénéfice sont autant de gestes à notre échelle. Avec ce livre, fruit de quatre années d’actions à travers le monde, Inès Leonarduzzi réconcilie nos usages de la technologie et notre sensibilité citoyenne, pour nous faire entrer avec enthousiasme dans l’ère du numérique résilient.

Vers un numérique responsable

Repensons notre dépendance aux technologies digitales

Vers un numérique responsable - Repensons notre dépendance aux technologies digitales

Derrière une image immatérielle, la révolution majeure qu'est le numérique a un impact considérable tant sur l’environnement qu’au niveau social. Aucun secteur d’activité n’a eu une incidence si systématiquement négative sur la planète tout au long de son existence, alors qu’il se présente drapé dans des habits de lumière. Pourtant le numérique en soi n’est ni bon ni mauvais. Il doit trouver sa place comme simple auxiliaire permettant aux citoyens de mieux vivre. Pour l’auteur, repenser nos usages est une nécessité démocratique, environnementale, sociale, sociétale autant dans notre relation à l’autre qu’à soi.

La Servitude électrique

Du rêve de liberté à la prison numérique

La Servitude électrique - Du rêve de liberté à la prison numérique

L'action de l’électricité se révèle dans trois domaines principaux : la lumière, la force, l’information. Une telle immatérialité la fait passer pour innocente. Pourtant, son efficacité repose essentiellement sur le pouvoir du feu, elle n’est qu’un vecteur énergétique. Dégâts et déchets sont cachés en amont ou en aval de son utilisation.

À travers un parcours historique d’Ampère à Bill Gates, les auteurs démontent les coulisses et les travers du mythe électrique et de la numérisation de nos existences. Non, le tout-électrique-tout-numérique ne sauvera pas la planète ! Avant qu’ils ne nous emprisonnent totalement, arrachons-nous à leur pouvoir de séduction et sortons de la Matrix.

Gérard Dubey est sociologue, professeur à l’Institut Mines-Telecom Business School. Alain Gras est professeur émérite de socio-anthropologie des techniques à l’université Paris 1-Sorbonne. Tous deux sont chercheurs au Centre d’études des techniques, des connaissances et des pratiques (UFR de Philosophie) fondé par Alain Gras.

5G, mauvaises ondes

5G, mauvaises ondes

L’une des premières enquêtes objectives sur le sujet

L’arrivée de la 5G, le nouveau standard de télécommunication, soulève de nombreuses questions. Il y a les anti : craintes pour la santé, épuisement des ressources, obsolescence programmée, espionnage, dépendance vis-à-vis de la Chine. Mais aussi les pro-5G : création de 22 millions d’emplois dans le monde, débits cinq fois supérieurs, innovation technologique majeure, levier de croissance de nombreux secteurs…

En France, les opérateurs (Orange, Free Mobile, SFR et Bouygues Telecom) pourront ouvrir un réseau 5G dès 2025, mais déjà, des villes pilotes, comme Marseille, Lyon et Nice, ouvrent la danse.

Ce que l’on dit sur la 5G relève-t-il d’une peur du changement, de théories du complot ou de vérités que l’on nous cachent ? Mis à part les industriels, qu’apportera la 5G pour les consommateurs et les citoyens ?

Voici une enquête objective et documentée qui permet de faire le point sur cette cinquième génération de réseau mobile. Bien au-delà du cas de la France, le journaliste montre que la 5G pose aujourd’hui des enjeux géopolitiques– la guerre commerciale USA-Chine-, qu’elle repose sur des lobbyings puissants ; et bien à l’échelle de l’individu, la 5G doit nous inciter à réfléchir sur le modèle de société que nous voulons pour demain.

Antoine Dreyfus est journaliste, auteur et réalisateur de documentaires. Après avoir été reporter en presse écrite (Le Quotidien du Médecin, Le Parisien, JDD, VSD…), il se consacre aux enquêtes de terrain.

Numérique responsable (Magazine Kaizen, hors-série)

L’informatique peut-elle être écologique ?

Numérique responsable - L’informatique peut-elle être écologique ? (Magazine Kaizen, hors-série)

Si la notion de progrès signifie « mieux vivre », alors nous y sommes tous favorables pour demain, pour l’ensemble des êtres humains.

Reste à savoir comment on tend vers ce progrès…

Pour certains, le progrès passe par plus de technologie. Ce que nous vivons depuis des siècles. Pour d’autres, au contraire, il passe à présent par notre désaliénation vis-à-vis de la technologie, numérique en particulier.
En cinquante ans, en effet, l’informatique puis le numérique sont devenus omniprésents dans nos vies, professionnelles, personnelles. Ordinateurs, smartphones sont partout, tout le temps.
Le numérique a bouleversé nos quotidiens. Grâce à Internet, on a accès à une infinité d’informations. Les réseaux sociaux nous permettent de communiquer avec des milliers de personnes à l’autre bout du monde et, dans le même temps, nous éloignent de ceux qui vivent juste à côté de nous. Tout va plus vite : envoi de fichiers instantané, trading haute fréquence…
À l’ère de l’immédiateté, dans ce monde du « tout-numérique », nous éprouvons l’emprise : emprise sur nos ressources, nos biens communs, et emprise sur nos cerveaux. Sommes-nous rendus quelque part entre 1984 (George Orwell) et Le Meilleur des Mondes (Aldous Huxley), entre dictature et hyperconsommation, à l’image de la Chine ? Ou pouvons-nous, à l’inverse, tirer profit du numérique pour faire face à la crise écologique ? Et si le moment était venu d’appuyer sur « pause », de prendre un peu de recul, de passer au numérique responsable ?

Dans le hors-série “Numérique Responsable : l’informatique peut-elle être écologique ?”, les équipes de Kaizen et Zenika ont conjugué leurs forces pour à la fois alerter sur les risques et faire émerger le potentiel du numérique.

Au fil des pages, les lecteurs.trices vont ainsi pouvoir découvrir les impacts du numérique sur la planète et les cerveaux. Par exemple, combien savent qu’il faut 70 matériaux pour construire le smartphone qui se trouve dans notre poche ? Pourtant, nous sommes 88 % en France à en changer au bout de deux ans, alors qu’il fonctionne encore…
Mais ce Numéro Spécial va plus loin que le simple constat pour proposer des solutions concrètes à mettre en place dès à présent.

L’impératif de la sobriété numérique

L’enjeu des modes de vie

L’impératif de la sobriété numérique - L’enjeu des modes de vie

2020 est l’année de la sobriété numérique : entre la « Feuille de route sur l’environnement et le numérique » du Conseil national du numérique, l’avis du Sénat et le rapport du Shift Project, le sujet n’a jamais été aussi présent. Le déploiement de la 5G est interrogé, voire contesté : ne va-t-il pas accélérer le déluge de données ? La sobriété n’est-elle pas devenue un impératif ? N’implique-t-elle pas de questionner la 5G, voire d’enclencher une dénumérisation ? Cela revient-il à adopter le « modèle Amish », comme l’a dit l’exécutif ? Le numérique n’a-t-il pas connu des gains phénoménaux en matière d’efficacité énergétique, depuis l’ENIAC en 1945 qui consommait 150 kW, pour guère plus de 5 000 opérations par seconde ? N’est-il pas une troisième révolution industrielle, inéluctable, voire même un stade supérieur de l’humanité ? N’est-il pas aussi une très bonne manière de devenir milliardaire ?

Cet ouvrage montre que oui, le numérique suit une trajectoire écologique et énergétique inquiétante : c’est le secteur dont l’empreinte environnementale croît le plus vite. Oui, le numérique s’est « imposé ». Mais quand, comment, pourquoi, par qui ? Le lecteur trouvera des réponses dans ce travail fouillé de philosophie sociale, qui poursuit plusieurs buts distincts : définir le numérique, qui s’avère dépendre plus de la logistique que de Gutenberg ; montrer comment nous sommes devenus dépendants du numérique, en explorant les rapports du Credoc, de Xerfi ou de l’Arcep ; détailler les enjeux écologiques du numérique, au sein d’un cadre théorique dérivé de James C. Scott, autour du concept de « schème étatique » ; analyser le positionnement de divers acteurs dans ce qui fait l’historicité contemporaine ; théoriser ce que sont les modes de vie et comment ils évoluent, avec une thèse forte : c’est « l’effet de réseau » qui caractérise l’historicité humaine, un enjeu mésosociologique qui braque le projecteur sur les architectures de choix, à rebours des débats qui opposent les petits gestes et la révolution.

On achève bien les enfants - Écrans et barbarie numérique

On achève bien les enfants - Écrans et barbarie numérique

L’auteur présente une critique inédite des écrans de façon systémique et transdisciplinaire, de leur consommation à leur production par les enfants eux-mêmes notamment en Afrique.

Maintenant que certains dangers des écrans pour les enfants sont connus, d’autres restent encore à exposer. Aussi, est-il nécessaire d’élargir la critique de la consommation à une critique de la production pour saisir la destruction totale et inouïe des enfants par les écrans. Des enfants surexposés des pays riches aux enfants exploités et massacrés du reste du monde (spécialement au Congo), le désastre environnemental et humain est effarant, dont les GAFA et consorts ont une lourde responsabilité. Il est urgent de refuser collectivement les écrans du capitalisme afin de préserver l’enfance et les enfants.

5G mon amour - Enquête sur la face cachée des réseaux mobiles

5G mon amour - Enquête sur la face cachée des réseaux mobiles

La France compte plus de cartes SIM en circulation que d’habitant·es, et demain, avec l’arrivée de la 5G, ce seront tous les objets du quotidien qui seront connectés. Les voitures seront autonomes. Les foyers communicants. Les villes « intelligentes ».

Mais est-on vraiment sûr que l’utilisation tous azimuts d’ondes électromagnétiques ne présente aucun risque ? Absolument pas, répond Nicolas Bérard au terme d’une enquête sur l’envers de ce « miracle technologique ».

Comment et par qui les normes, censées nous protéger, ont-elles été mises en place ? Quels liens entre opérateurs téléphoniques, médias et gouvernements ? Quels sont les effets de cette technologie sur la santé humaine et le vivant ?

À l’aube du développement d’une nouvelle pollution de masse, ces questions ne sont jamais posées dans le débat public.

Low tech : face au tout-numérique, se réapproprier les technologies

Low tech : face au tout-numérique, se réapproprier les technologies

Depuis les années 2000 et la massification des « high tech », le monde a indubitablement changé de visage. Alors qu’elles sont présentées comme facilitant le quotidien, les technologies numériques posent de nouveaux problèmes en termes d’accès aux droits, de justice sociale et d’écologie. Consommation énergétique, extractivisme, asservissement des travailleur·ses du « numérique », censure et surveillance généralisées, inégalités face au numérique… autant de domaines dans lesquels les outils que nous utilisons, individuellement et collectivement, pèsent sur l’organisation des sociétés et sont au cœur de débats de vitale importance. C’est donc en ce sens que cette publication explore le domaine des low tech (« basses-technologies », c’est-à-dire techniques simples, accessibles et durables) – par opposition aux high tech. En effet, questionner la place des technologies dans la société implique tout d’abord de poser un certain nombre de constats et d’analyses sur les problèmes que posent ces high tech, et qui ne sont pas toujours mis en évidence. Face à cela, comment penser des technologies numériques utiles et appropriables par le plus grand nombre, tout en étant compatibles avec un projet de société soutenable dans un contexte de crise environnementale et climatique qui s’accélère ?

Les technologies conçues et utilisées par les sociétés sont le reflet exact de la complexité de leur organisation interne, de leur mode de prise de décision et de leur relation avec le monde qui les entoure. Se réapproprier collectivement, démocratiquement et le plus largement possible les technologies afin d’en maîtriser les coûts et d’en mutualiser les bénéfices, tel est l’enjeu dans un monde où la crise politique, sociale et écologique se fait de plus en plus pressante. Ce numéro de la collection Passerelle se veut un espace de réflexion sur les problématiques et les expérimentations d’alternatives autour des technologies numériques.

Internet ou le retour à la bougie

Internet ou le retour à la bougie

Sur quoi repose la société de l’Internet ? Quels enjeux environnementaux et sociaux soulève le bonheur de la connexion permanente ? À quels renoncements, à quels sacrifices mène la numérisation de nos vies ? Les technologies se sont multipliées sans véritable délibération sur leurs implications sociétales. Dans ce conditionnement généralisé, nous nous sommes résignés à ce que le numérique façonne notre existence.

L’ambition de cet essai est d’ouvrir le débat sur ce sujet, mais aussi de faire découvrir des auteurs passionnants (Jacques Ellul, Hartmut Rosa, Philippe Bihouix, Bernard Charbonneau, Jaime Semprun…) afin de prendre la mesure de cette démesure qui semble achever l’expropriation des humains d’eux-mêmes et la destruction du monde vivant. Ce pamphlet, véritable critique radicale de l’Internet et de la société technicienne, se mêle à un récit de vie élaboré à partir d’une observation attentive des transformations de nos vies quotidiennes au travail, dans l’espace social et dans le domaine privé.

Du jetable au durable

En finir avec l’obsolescence programmée

Du jetable au durable - En finir avec l’obsolescence programmée

Smartphone cassé, lave-linge en panne, collants filés, imprimante inutilisable… quel est le point commun entre ces biens de consommation ? Ils sont tous victimes d’obsolescence programmée, symbole d’une société du jetable, qui nuit autant à l’environnement qu’aux consommateurs, tout en reposant sur un modèle économique à bout de souffle. La mort précipitée de nos produits est-elle réellement planifiée ? Quels sont les impacts de la reconnaissance en 2015 du délit d’obsolescence programmée ? Autant de questions auxquelles répond cet ouvrage, à l’aide d’une analyse sans concession du problème et l’exploration audacieuse de solutions individuelles et collectives.

Il s’agit dans un premier temps de définir ce qu’est l’obsolescence programmée, d’envisager ses conséquences non seulement en termes économiques et environnementaux, mais aussi d’un point de vue sociétal. Car la société de surconsommation entraîne la perte d’autonomie des citoyens et l’aggravation des inégalités sociales. À travers des illustrations et des témoignages, les auteurs font également le point sur les modèles économiques dits « durables », tels que l’économie collaborative, circulaire ou basée sur l’usage. Ils montrent que les moyens de combattre cette obsolescence accélérée existent et que grâce à eux, une nouvelle manière de consommer et de produire, plus responsable et durable, est en marche.

Laëtitia Vasseur et Samuel Sauvage militent contre la surconsommation et font partie des fondateurs de l'association HOP (Halte à l'obsolescence programmée) en 2015.

Sobriété numérique

Les clés pour agir

Sobriété numérique - Les clés pour agir

Smartphones, ordinateurs, tablettes, consoles de jeux, GPS, ils ont envahi notre quotidien. Chaque jour, nous les utilisons pour nous connecter internet, regarder la télévision, communiquer sur les réseaux sociaux, partager des photos, acheter un billet de train…
Cet univers numérique grossit à une vitesse prodigieuse. Aujourd’hui, nous sommes en effet plus de quatre milliards à nous connecter, et la quantité comme le poids des données échangées ne cessent de croître : les 70 Ko qui ont permis d’aller sur la Lune en 1969 suffisent désormais à peine à envoyer un e-mail !

Cette boulimie a un coût environnemental considérable, notamment en matière d’émission de gaz à effet de serre. L’empreinte écologique de l’univers numérique global représente environ trois fois celle de la France, soit un 7e continent.
Comment cet univers numérique a-t-il pu devenir aussi gras ? Dans quelle mesure est-il possible d’inverser la tendance ? Face à la crise écologique, comment faire du numérique un outil de résilience ? Quels sont les bonnes pratiques et les bons gestes ? Car tout n’est pas perdu, des pistes existent pour concevoir un avenir numérique plus sobre et responsable.

Déconnectez-vous !

Édition poche revue et augmentée

Déconnectez-vous !

Aujourd'hui, internet nous accompagne toujours et partout. Où que nous soyons, grâce à nos téléphones portables, nous pouvons nous connecter à tout moment. Conséquence : nous ne savons plus nous déconnecter. D'où une addiction maladive aux messages, un oubli de la présence de l'autre, un état de distraction chronique, voire un manque d'efficacité et de présence au monde…
Pour certains, la connexion est un réflexe mécanique : elle a perdu toute signification. On se connecte… sans même savoir pourquoi !
Le temps est venu d'apprendre à vivre avec les nouvelles technologies. Un mouvement en faveur de la “ déconnexion ” est en train d'émerger dans nos sociétés. Ici et là, des individus commencent à ralentir le rythme. Ils n'hésitent plus à “ débrancher ” temporairement leurs appareils électroniques. Leur objectif ? Reprendre le contrôle de leur vie.
S'appuyant sur ses lectures, de Sénèque à Sylvain Tesson, en passant par Thoreau et tant d'autres, Rémy Oudghiri pense que cette déconnexion salutaire est une possibilité de se retrouver soi-même et de remettre les livres et l'esprit au coeur de notre vie.

Rémy Oudghiri est sociologue, spécialiste des pratiques de consommation et des tendances émergentes. Il est directeur général adjoint de Sociovision, société d’études et de conseil.
Il est également l'auteur de “Habiter l’aube” (2019) et “Petit éloge de la fuite hors du monde” (2014).

Le Bonheur était pour demain

Les rêveries d'un ingénieur solitaire

Le Bonheur était pour demain - Les rêveries d'un ingénieur solitaire

Pendant des siècles, les chantres du progrès par la technique et la science appliquée ont promis à l’humanité le bonheur pour demain, ou au plus tard après-demain. L’emballement numérique, la perspective de technologies « révolutionnaires » ou « disruptives », les limites sans cesse repoussées, les annonces tonitruantes de milliardaires high-tech ont redonné un nouveau souffle aux promesses d’un monde technologique meilleur, d’abondance et de bonheur pour tous, de l’immortalité à la conquête spatiale, en passant par les énergies « propres » et la capacité à « réparer » une planète bien fatiguée.

Non content de tailler en pièces ce « technosolutionnisme » béat, du passé comme du présent, ignorant les contraintes du monde physique et de ses ressources limitées, l’auteur questionne aussi les espoirs de changement par de nouveaux modèles économiques plus « circulaires » ou le pouvoir des petits gestes et des « consomm’acteurs », face aux forces en présence et à l’inertie du système.

Une fois balayées les promesses mystificatrices ou simplement naïves, rien n’empêche de rêver, mais les pieds sur terre : nous pouvons mettre en œuvre, dès maintenant et à toutes les échelles, une foule de mesures salutaires.

Et si, finalement, le bonheur était bien pour demain ?

Détox digitale - Décrochez de vos écrans !

Détox digitale - Décrochez de vos écrans !

Savez-vous que les Français passent l’équivalent de 99 jours par an sur leurs mails ? Et ce n’est pas tout ! Nous sommes aussi 41 % à consulter notre téléphone au milieu de la nuit. Nous passons presque 6 heures par jour sur internet. Nous posons le doigt sur notre smartphone en moyenne 2617 fois par jour. Enfin, 1 personne sur 5 a déjà fait tomber son téléphone dans les toilettes.

Ce livre vous donne toutes les clés pour comprendre précisément ce qu’est l’hyperconnexion, quelles en sont les conséquences (sur le cerveau, l’environnement…) et vous propose des exercices et des conseils pratiques à mettre en œuvre pour se déconnecter, tant dans la vie personnelle que professionnelle.

S’il vous est déjà arrivé de passer une soirée en tête-à-tête avec votre moitié vissée sur son téléphone, de stresser à cause d’une coupure d’internet de quelques heures ou encore de vous sentir incapable de vous coucher tôt, étant trop absorbé par votre flux Twitter, Facebook ou Instagram, ce livre est fait pour vous !

Extractivisme

Extractivisme

Une enquête exceptionnelle sur l’intensification constante de l’exploitation massive de la nature ! Une mine d’information sur l’extractivisme et son cortège de bouleversements environnementaux et sociaux, pour comprendre les multiples facettes de l’entreprise de prédation et de destruction menée à travers la planète. Ce livre référence, unanimement salué par la presse à sa parution, a contribué à faire connaître le phénomène en France. Les « frontières extractives », les limites géographiques et technologiques de cette activité sur la planète, sont sans cesse repoussées par le capitalisme industriel. L’extractivisme ne renvoie pas qu’à l’extraction à outrance des ressources naturelles non renouvelables – minerais et hydrocarbures –, il concerne aussi les grands projets hydroélectriques, l’agriculture industrielle, les monocultures forestières, la pêche intensive… Une activité indifférente à ses effets destructeurs pour les peuples, la biodiversité et la sauvegarde de la Terre.

Diplômée en économie et en géopolitique, Anna Bednik est une chercheuse indépendante engagée dans plusieurs mouvements et réseaux anti-extractivistes nationaux et internationaux, parmi lesquels le collectif ALDEAH (Alternatives au développement extractiviste et anthropocentré) et le mouvement des collectifs anti gaz et pétrole de schiste. Son travail sur l’extractivisme se nourrit aussi d’une connaissance directe d’un grand nombre d’expériences de lutte en Amérique latine.

Remarque :
Ce livre a déjà été publié une première fois en janvier 2016 aux éditions Le Passager Clandestin sous le titre « Extractivisme – Exploitation industrielle de la nature : logiques, conséquences, résistances ».

Cyberminimalisme

Face au tout-numérique, reconquérir du temps, de la liberté et du bien-être

Cyberminimalisme - Face au tout-numérique, reconquérir du temps, de la liberté et du bien-être

Nous ne sommes pas condamnés à crouler sous les datas et à obéir à des logiciels.
La vie numérisée qui s’impose de plus en plus à nous porte gravement atteinte à l’environnement ; des multinationales high-tech pratiquent le vol de données et la captation d’attention ; nos capacités naturelles d’orientation, de mémoire ou d’empathie sont affectées. Face à ce projet de société digitale peu humaniste, le cyberminimalisme propose une reconquête de notre pouvoir de décision en tant qu’humains et citoyens face aux machines.
Au travail, en famille, entre amis, pour nos loisirs ou dans le choix de nos équipements, l’auteure préconise un mode de vie moins numérisé. Le cyberminimalisme n’est pas la cyberabstinence, c’est une reprise de contrôle, tantôt par l’évitement numérique, tantôt par la maîtrise informatique. Préparez-vous à acheter du numérique d’occasion, à adopter des logiciels libres, à profiter de la vie sans poster sur les réseaux sociaux, à agrandir votre zone non numérique. Et comme la liberté se construit dès l’enfance : pas de téléphone portable avant 15 ans !

Karine Mauvilly est essayiste. Formée en droit et en sciences politiques, elle a été journaliste et enseignante. En 2016, elle a cosigné « Le Désastre de l’école numérique ». Plaidoyer pour une école sans écrans avec Philippe Bihouix (Seuil).

Vivre sur terre

Comment dépasser le nihilisme contemporain

Vivre sur terre - Comment dépasser le nihilisme contemporain

En ce début de 21e siècle, malgré les catastrophes écologiques annoncées, aucun changement majeur n'a été mis en place. Nous semblons incapables de prendre en compte ce que les scientifiques ne cessent de nous répéter. Cette inertie ne s'explique pas par l'absence de solutions. Cette passivité repose en réalité sur notre conception du monde. Depuis l'avènement de la science moderne, nous percevons notre environnement comme un support inerte, taillable et corvéable à merci. Notre modèle social repose ainsi sur le déni d'une réalité pourtant évidente : nous n'existons pas sans environnement. Reprendre conscience de ce que nous sommes – comme du monde dans lequel nous vivons – constitue donc l'enjeu majeur de ce siècle. Il est temps de réapprendre à vivre sur terre.

Julien Lebrun, philosophe spécialisé en bioéthique est professeur à Bruxelles. Il enseigne depuis 15 ans à des élèves en rhétorique.

La guerre des métaux rares

La face cachée de la transition énergétique et numérique

La guerre des métaux rares - La face cachée de la transition énergétique et numérique

Disponible aussi en livre de poche chez Les Liens qui Libèrent (09/10/2019)

Transition énergétique, révolution numérique, mutation écologique… Politiques, médias, industriels nous promettent en choeur un nouveau monde enfin affranchi du pétrole, des pollutions, des pénuries et des tensions militaires. Cet ouvrage, fruit de six années d’enquête dans une douzaine de pays, nous montre qu’il n’en est rien !

La guerre des métaux rares - La face cachée de la transition énergétique et numérique

En nous émancipant des énergies fossiles, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance : celle aux métaux rares. Graphite, cobalt, indium, platinoïdes, tungstène, terres rares… ces ressources sont devenues indispensables à notre nouvelle société écologique (voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires) et numérique (elles se nichent dans nos smartphones, nos ordinateurs, tablettes et autre objets connectés de notre quotidien). Or les coûts environnementaux, économiques et géopolitiques de cette dépendance pourraient se révéler encore plus dramatiques que ceux qui nous lient au pétrole.

Dès lors, c’est une contre-histoire de la transition énergétique que ce livre raconte – le récit clandestin d’une odyssée technologique qui a tant promis, et les coulisses d’une quête généreuse, ambitieuse, qui a jusqu’à maintenant charrié des périls aussi colossaux que ceux qu’elle s’était donné pour mission de résoudre.

Journaliste pour Le Monde Diplomatique, Géo ou National Geographic (il est notamment lauréat de l’édition 2017 du Prix Erik Izraelewicz de l’enquête économique, créé par Le Monde), Guillaume Pitron signe ici son premier ouvrage. La géopolitique des matières premières est un axe majeur de son travail. Il intervient régulièrement auprès du parlement français et de la Commission européenne sur le sujet des métaux rares.

  • « Un livre édifiant » – LE MONDE
  • « Une formidable enquête dont l’auteur tire un livre qui fait froid dans le dos » – L’OBS
  • « L’auteur jette une lumière crue sur un angle mort de la lutte contre le réchauffement climatique. Un essai édifiant » – LES INROCKS

Site Web de Guillaume Pitron ⇒ https://www.guillaumepitron.com/

Le Désastre de l'école numérique

Plaidoyer pour une école sans écrans

Le Désastre de l'école numérique - Plaidoyer pour une école sans écrans

Pendant que certains cadres de la Silicon Valley inscrivent leurs enfants dans des écoles sans écrans, la France s’est lancée, sous prétexte de « modernité », dans une numérisation de l’école à marche forcée – de la maternelle au lycée. Un ordinateur ou une tablette par enfant : la panacée ? Parlons plutôt de désastre.
L’école numérique, c’est un choix pédagogique irrationnel, car on n’apprend pas mieux – et souvent moins bien – par l’intermédiaire d’écrans. C’est le gaspillage de ressources rares et la mise en décharge sauvage de déchets dangereux à l’autre bout de la planète. C’est une étonnante prise de risque sanitaire quand les effets des objets connectés sur les cerveaux des jeunes demeurent mal connus. C’est ignorer les risques psychosociaux qui pèsent sur des enfants déjà happés par le numérique.
Cet essai s’adresse aux parents, enseignants, responsables politiques, citoyens qui s’interrogent sur la pertinence du « plan numérique pour l’école ». Et s’il fallait au contraire faire de l’école une zone refuge, sans connexions ni écrans, et réinventer les pistes non numériques du vivre-ensemble ?

Philippe Bihouix, 44 ans. Ingénieur centralien, il a travaillé dans différents secteurs industriels comme ingénieur-conseil ou à des postes de direction. Il est l’auteur de L’Âge des low tech, vers une civilisation techniquementsoutenable (Seuil, Prix de la Fondation d’Écologie Politique 2014). Il a deux enfants.

Karine Mauvilly, 38 ans. Historienne et juriste de formation, diplômée de Sciences Po Paris, elle a été journaliste puis enseignante en collège public, poste d’observation privilégié de la mutation numérique en cours. Elle a trois enfants.

Pour tout résoudre, cliquez ici !

L’aberration du solutionnisme technologique

Pour tout résoudre, cliquez ici ! - L’aberration du solutionnisme technologique

Le Best-seller mondial d’Evgeny Morozov

« Pour tout résoudre cliquez ici ! » dénonce le discours employé par les entreprises et les chantres de la Silicon Valley qui veulent nous faire croire que grâce à l’Internet et aux nouvelles technologies tous les aspects de notre vie seront améliorés et la plupart des problèmes du monde disparaîtront.

Evgeny Morozov démontre qu’il n’y a pas une « application » comme réponse simple et immédiate à tous les enjeux sociétaux ni même à nos problèmes individuels. Il met en lumière deux concepts-clés, le solutionnisme et « l’Internet-centrisme », qui permettent de comprendre les schémas de pensée à l’œuvre derrière la révolution numérique.

Cet ouvrage porte un regard neuf et salutaire sur le numérique et sur nos usages. Il nous met en garde contre la croyance en un miracle technique et en un monde à l’efficacité sans faille où chacun serait contraint de revêtir la camisole de force numérique de la Silicon Valley.

Chercheur, journaliste et essayiste, Evgeny Morozov est spécialiste des implications politiques et sociales de la technologie. Né en Biélorussie, il a vécu à Berlin avant de s’installer aux États-Unis. Il collabore à la rédaction de The New Republic et publie régulièrement dans The New York Times, The Economist, The Wall Street Journal, Financial Time, London Review of Books, etc.

L'Âge des low tech

Vers une civilisation techniquement soutenable

L'Âge des low tech - Vers une civilisation techniquement soutenable - Livre de poche

Disponible en livre de poche chez Points (08/04/2021)

Face aux signaux alarmants de la crise globale – croissance en berne, tensions sur l’énergie et les matières premières, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, changement climatique et pollution généralisée – on cherche à nous rassurer. Les technologies « vertes » seraient sur le point de sauver la planète et la croissance grâce à une quatrième révolution industrielle, celle des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, de l’économie circulaire, des nano-bio-technologies et des imprimantes 3D.

Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies tant vantées nous conduisent pourtant dans l’impasse. Ce livre démonte un à un les mirages des innovations high tech, et propose de prendre le contre-pied de la course en avant technologique en se tournant vers les low tech, les « basses technologies ». Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir. S’il met à bas nos dernières illusions, c’est pour mieux explorer les voies possibles vers un système économique et industriel soutenable dans une planète finie.

Philippe Bihouix est ingénieur. Spécialiste de la finitude des ressources minières et de son étroite interaction avec la question énergétique, il est coauteur de l’ouvrage Quel futur pour les métaux ?, 2010.

La face cachée du numérique

L'impact environnemental des nouvelles technologies

La face cachée du numérique - L'impact environnemental des nouvelles technologies

Les nouvelles technologies, en dématérialisant les activités humaines, permettraient de réduire l’impact de la croissance sur la biosphère, voire, pour les plus enthousiastes, pourraient résoudre la crise environnementale.

Si le monde numérique semble virtuel, les nuisances, elles, sont pourtant bien réelles : que ce soit sur le plan énergétique (la consommation des centres de données dépasse celle du trafic aérien, une recherche sur Google produit autant de CO2 que de porter à ébullition de l’eau avec une bouilloire électrique, etc.), par l’utilisation d’une quantité considérable de matières premières pour la fabrication des appareils électroniques, notamment des minerais précieux dont l’extraction provoque des conflits armés, ou encore par l’accroissement permanent de la masse de déchets d’équipements électroniques particulièrement polluants.

Dans ce travail précis et informé, les auteurs montrent l’impact environnemental réel du numérique en s’appuyant sur de nombreuses études. Ils démontent de manière implacable le mythe d’une nouvelle économie propre et écologique.

Impacts écologiques des Technologies de l’Information et de la Communication

Les faces cachées de l'immatérialité

Impacts écologiques des Technologies de l’Information et de la Communication - Les faces cachées de l'immatérialité

Puisqu’elles permettent de véhiculer de l’information à la vitesse de la lumière et qu’un ordinateur semble tellement moins polluant qu’une voiture ou qu’un avion, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), qui sont au cœur du développement économique et social des sociétés contemporaines, sont parées de toutes les vertus écologiques.

Cette perception est renforcée par leur image « immatérielle ». Les inconvénients éventuels sont gommés du fait que leurs effets négatifs ne trouvent pas l’écho qu’ils méritent face à l’engouement qu’elles suscitent.

Ce livre propose une analyse précise et étayée des impacts écologiques de ces équipements et services numériques (Internet notamment), et ce de l’extraction des ressources au traitement des déchets. Un double regard est proposé : celui de la planète et du monde du vivant, et celui sous l’angle des usages qui sont faits de ces technologies. Il puise pour cela dans des informations chiffrées publiées essentiellement dans des revues académiques et n’omet pas d’offrir une présentation critique des différents outils de mesure des impacts écologiques des TIC afin d’en comprendre les limites méthodologiques et dans l’interprétation des résultats. Une dernière partie élargit les perspectives en explorant les facteurs sous-jacents à ces impacts : les aspects technologiques, comportementaux, organisationnels et structurels y sont abordés sans concession.

Écrit par des chercheurs et ingénieurs du groupe de travail EcoInfo du CNRS, cet ouvrage de référence accompagnera toutes celles et ceux qui s’intéressent aux TIC dans leurs études, leurs recherches, leur activité de production, ou leurs travaux d’élaboration de normes et de régulations touchant les acteurs de ce secteur. Il leur permettra de mieux comprendre les tenants et aboutissants écologiques de la diffusion rapide de ces technologies à l’échelle de la planète et donc de modifier leurs comportements avant d’y être contraints par le nouvel équilibre imposé à notre environnement.


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livres/liste_livres_sobriete_numerique.txt · Dernière modification : 2023/04/16 13:54 de Un utilisateur non connecté