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#Liste de livres à lire : Le numérique, (petite) histoire et politique

Retour vers l'accueil de la catégorie des livres

Sont regroupés ici, extraits de la liste complète des livres proposés à la lecture, les livres et ouvrages divers qui traitent plus particulièrement d'internet et des outils numériques sous l'angle “historique” et/ou “politique”.


L'Archipel des Gafam

Manifeste pour un numérique responsable

L'Archipel des Gafam - Manifeste pour un numérique responsable

Dans un monde en fin de cycle où les urgences climatiques et sociétales sont chaque jour plus nombreuses, le numérique prospère pour le meilleur et pour le pire. Entraînant une contraction du temps et un éloignement des individus, il avance masqué derrière des apparences de technologies vertes, de progrès et de prospérité, pour le profit de quelques-uns.
Alors que le monde digital était né sur des idéaux d’universalité et de partage, c’est en héraut du libéralisme qu’il s’est imposé dans nos vies. Notre échec est immense, mais il n’est pas trop tard pour reprendre le contrôle. Un sursaut politique est cependant plus que jamais nécessaire pour éviter l’avènement de dystopies annoncées depuis déjà longtemps par des visionnaires comme Orwell ou Huxley.
Dans ce manifeste, l’auteur illustre la réalité du numérique aujourd’hui et apporte un éclairage sur les origines du mal. Quant à son futur, il en donne une vision sombre et cruellement possible, contrebalancée par une série de propositions qui permettraient de remettre le numérique à une place qu’il n’aurait jamais dû quitter, celle d’une technologie émancipatrice et faiblement impactante.

Vortex - Faire face à l'Anthropocène

Vortex - Faire face à l'Anthropocène

L’humanité a bouleversé le système Terre, assurant son confort mais menaçant son avenir. Comment en est-on arrivés là et surtout… comment en sort-on ?!

L’apocalypse est-elle vraiment pour demain ? Plutôt que de céder au désespoir, ce manuel citoyen est là pour vous aider à relever le grand défi de notre avenir (et, au passage, convaincre quelques irréductibles sceptiques !).
Voici donc un parcours pédagogique en six étapes qui s’ouvre sur un état des lieux de la planète et décrypte l’Anthropocène comme un fait humain à l’origine de la totalité des processus physiques affectant aujourd’hui le système Terre. Après avoir envisagé divers scénarios de prospective, il propose des solutions sociopolitiques viables, inspirées des diverses sciences – changer de régime énergétique, réformer le système économique, réguler le Web et l’espace, etc. –, pour ne pas se laisser aspirer par le vortex.
Un livre stimulant et ludique pour se montrer à la hauteur des enjeux et s’inventer un futur habitable dans un monde solidaire et durable.

On arrête (parfois) le progrès

Histoire et décroissance

On arrête (parfois) le progrès - Histoire et décroissance

Saviez-vous qu’au siècle de la machine à vapeur, on s’inquiétait déjà de la surconsommation d’énergie et des limites à la croissance ? Que la « fée électricité » avait été rejetée par des réfractaires au confort moderne, soucieux de ne pas dépendre de grands systèmes techniques ? Imaginiez-vous que nos ancêtres fustigeaient les automobilistes « écraseurs » et s’en prenaient à l’accélération des transports ? Que des travailleurs s’opposaient au sacro-saint « développement des forces productives » ? Que des écologistes avant l’heure alertaient sur la destruction de la nature par la civilisation industrielle ? Contrairement au fameux adage selon lequel « on n’arrête pas le progrès », le recours à l’histoire démontre qu’il n’y a pas de fatalité technologique. L’humanité n’est pas vouée à s’adapter, résignée, à l’implacable règne des machines. La course à la puissance a toujours fait face à de profondes remises en cause.

Les textes réunis ici s’appuient sur la mémoire de ces résistances pour nourrir la réflexion actuelle autour de la nécessaire décroissance. Alors que l’expansion indéfinie nous conduit à l’abîme et que l’artificialisation du monde s’intensifie, des bifurcations restent possibles. Et elles sont vitales.

Ralentir ou périr

L'économie de la décroissance

Ralentir ou périr - L'économie de la décroissance

Loin d’être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu’il est urgent de transformer.
Dans cet essai d’économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l’une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n’avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités, créer de l’emploi, financer les services publics, ou améliorer notre qualité de vie. Au contraire, cette obsession moderne pour l’accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l’effondrement écologique.

Entre produire plus, et polluer moins, il va falloir choisir. Choix facile car une économie peut tout à fait prospérer sans croissance, à condition de repenser complètement son organisation.
C’est le projet de ce livre. Explorer le chemin de transition vers une économie de la post-croissance.
Timothée Parrique est chercheur en économie écologique à l’Université de Lund, en Suède.

Techno-luttes

Enquête sur ceux qui résistent à la technologie

Techno-luttes - Enquête sur ceux qui résistent à la technologie

Marre d’être partout filmé et fliqué ? Ras-le-bol du tout-numérique ? Vous n’êtes pas seuls. Alors que la numérisation du monde semble inéluctable, accélérée par la pandémie de Covid, les oppositions se multiplient : résistances à la 5G, lutte contre le déploiement des technologies de surveillance, contestation de l’informatisation de l’école et de l’agriculture « high-tech », remise en question d’une histoire du progrès écrite par les vainqueurs… Mais qui sont celles et ceux qui s’opposent à la numérisation du monde ? Quelles sont leurs raisons et leurs moyens de lutte ? Cette enquête interroge ces nouveaux écologistes, qui affirment qu’un autre avenir que celui de Big Brother est possible. Ils contestent la technologisation du monde, inséparable pour eux du capitalisme et du productivisme, et imaginent une nouvelle forme de mouvement social, sans exclure l’horizon du sabotage. Tout en répondant à ces nombreuses questions, ce livre informé révèle le renouveau de la critique de la technologie, une composante cruciale du mouvement écologique.la marche de nos sociétés. Alors, nous pourrons retrouver l’essence de nos démocraties, et peut-être réapprendre à faire de la politique.

Débrancher la 5G ?

Enquête sur une technologie imposée

Débrancher la 5G ? - Enquête sur une technologie imposée

Rarement une nouvelle technologie aura soulevé autant de passions, avant même son implantation, que le développement de la téléphonie mobile de cinquième génération, dite 5G. Suscitant les pires craintes sur les plans sanitaire et écologique ou en matière de sécurité et de surveillance pour les uns, elle constitue pour les autres une véritable révolution ouvrant tout un monde de possibilités. Comment faire la part des choses? C’est là l’exercice auquel s’est prêté le collectif AtÉcoPol, pour qui la 5G est d’abord et avant tout un cas d’école de la course en avant technologique et de l’obsolescence programmée. En montrant les limites d’une approche strictement technocratique pour évaluer cette technologie imposée, le collectif nous rappelle que le débat entourant la 5G soulève l’enjeu de la nécessaire appropriation démocratique des choix technologiques. La question de la technique est d’abord une question politique.

Collectif sous la direction d’Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières.
Aurélien Berlan est docteur en philosophie, chargé de cours à l’université Toulouse Jean-Jaurès. Guillaume Carbou est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Bordeaux. Laure Teulières est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université Toulouse Jean-Jaurès. Tous trois sont membres de l’AtÉcoPol, collectif de chercheuses et de chercheurs réfléchissant à la question écologique.

L'illusion de la démocratie numérique

Internet est-il de droite ?

L'illusion de la démocratie numérique - Internet est-il de droite ?

Internet a été salué comme un formidable outil de démocratie participative. On lui reconnaît un rôle essentiel dans les mobilisations des Printemps arabes ou de Occupy Wall Street, et l’émergence de mouvements tels que Black Lives Matter ou #MeToo. Son image s’est toutefois dégradée à mesure que les réseaux sociaux ont été pointés du doigt pour leur participation à la propagation des fake news.

Jen Schradie, chercheuse à Sciences Po, montre comment le web est devenu une arme nouvelle dans l’arsenal des mouvements conservateurs.

Sur la base de la situation américaine, elle met en évidence trois facteurs déterminants dans la propagation des idées de droite sur internet: la fracture sociale, exacerbée sur le web, l’organisation hiérarchisée et les moyens financiers engagés par des partis de droite, et la nature même des messages relayés. Elle épluche les différentes couches de la surmédiatisation et met ainsi à jour un terrain numérique inégal, largement délaissé par la classe populaire, au profit de groupes réformistes de droite aux avant-postes du cybermilitantisme. L’analyse d’un système interconnecté d’organisations communautaires et professionnelles de droite lui permet de réfuter les récentes allégations selon lesquelles des individus comme Trump, des réseaux d’informations comme Breitbart, des plateformes comme Google ou encore des pays comme la Russie seraient les seuls responsables de la situation actuelle.

En parallèle de l’émergence de mouvements comme #NuitDebout ou des Gilets jaunes, la montée en popularité d’Éric Zemmour confirme que la France n’est pas épargnée par le phénomène.

À l’heure où l’activisme hashtag fait les gros titres, le cybermilitantisme radical s’avère redoutablement efficace. Il accélère et renforce les rapports de classe et la polarisation idéologique de nos sociétés.

La police du futur

Le marché de la violence et ce qui lui résiste

La police du futur - Le marché de la violence et ce qui lui résiste)

Robots autonomes, officiers connectés, reconnaissance génomique : les innovations mises au service de la police semblent sans limites.

États et entreprises privées avancent main dans la main pour développer un arsenal sécuritaire hyper-technologique, pas toujours efficace mais qu’un marketing intensif tente de rendre désirable. La « police du futur » ouvre des perspectives orwelliennes : il s’agit autant d’optimiser les équipements et les méthodes des forces de l’ordre que de poser les jalons d’un véritable panoptique policier qui a pour objectif d’aboutir à l’autocontrôle des populations.

Mais cette mécanique n’est pas implacable. Elle se confronte à des résistances collectives ainsi qu’à la montée en puissance de critiques de plus en plus radicales à l’égard de la police elle-même et de la société qui la produit.

Né en 1981, Mathieu Rigouste est sociologue et essayiste, chercheur indépendant en sciences sociales, réalisateur et militant.

La Matrice

Comment nos démocraties peuvent reprendre le contrôle

La Matrice - Comment nos démocraties peuvent reprendre le contrôle

Dans la Bay Area en Californie, dans les laboratoires du Parti communiste à Pékin, on développe des technologies qui changent nos vies et font peser une menace sur la démocratie. Les entreprises du capitalisme de surveillance savent tout de nous. Grâce aux prédictions sur nos comportements futurs, elles orientent nos choix.

L’infrastructure des plateformes numériques et des réseaux sociaux remplace les institutions politiques. C’est une matrice invisible. Dans l’ancien monde, nul n’était censé ignorer les lois. Désormais, les sociétés technologiques se substituent aux parlements, à la justice, aux organes de régulation, et elles imposent leur système. Code is law.

La perte de contrôle technologique est l’une des pires menaces qu’affronte l’humanité. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Ce livre est le récit d’un combat. La défense de la démocratie suppose une révolution de nos modes depensée et d’action et une refondation du secteur des médias.

Christophe Deloire raconte de l’intérieur la mobilisation de prix Nobel, de chefs d’État et des plus grands experts.

Toxic Data

Comment les réseaux manipulent nos opinions

Toxic Data - Comment les réseaux manipulent nos opinions)

Disponible en livre de poche chez Flammarion dans la collection “Champs” (01/03/2023)

« Le 5 mai 2017, durant l’entre-deux-tours de la présidentielle, un tweet révèle des milliers de courriels de l’équipe d’En Marche. Il sera massivement relayé pour tenter de faire basculer l’opinion, et avec elle l’élection. Qui était à la manœuvre de ces MacronLeaks ? Le GRU russe, qui aurait hacké les boîtes mail, l’alt-right, l’extrême droite française… et 20 000 bots, des robots pilotés par intelligence artificielle. »

Toxic Data - Comment les réseaux manipulent nos opinions

D’élection en élection, une lame de fond s’abat sur chaque citoyen : les réseaux sociaux nous manipulent et déchirent notre tissu social. De fait, la science révèle notre dangereuse inadaptation à la nouvelle donne numérique. Comment se prémunir des intoxications à l’heure du vote ? Une analyse stupéfiante doublée de pistes concrètes, tant individuelles que collectives, pour nous protéger et préserver nos démocraties.

Passionné de sciences cognitives et des systèmes sociaux, directeur de recherche au CNRS, David Chavalarias a récemment participé aux documentaires ARTE « La Fabrique de l’ignorance » (ARTE, 2020) et « Antivax – Aux Origines du doute » (ARTE 2021), qui décortiquent les mécanismes visant à manipuler notre opinion. Toxic Data (Flammarion, 2022) est son premier livre.

La guerre de l’attention

Comment ne pas la perdre

La guerre de l’attention - Comment ne pas la perdre

C’est une guerre qui nous fait passer l’essentiel de notre temps devant un écran. Une guerre dont nous sommes à la fois les victimes et les agents quand nous réagissons sur Twitter, quand nous notons un chauffeur sur Uber, quand nous swipons sur Tinder… Une guerre qui fait de nombreux dommages, en premier lieu chez les plus jeunes : obésité, troubles du sommeil et de la concentration, isolement… sans compter la mise en danger du lien social et du débat démocratique, et l’accélération de la catastrophe écologique. Une guerre que se livrent les plus grandes entreprises pour capter notre temps de cerveau. Cette guerre, c’est celle de l’attention.

Au fondement de notre liberté et de notre bien-être, l’attention est une ressource rare et précieuse. Elle pourrait disparaître si son exploitation, immense gisement de profits, n’est pas limitée. Pour cela, les manuels de « bon usage » du numérique ne suffiront pas. Refusant les fausses promesses du « techno-solutionnisme vert », ce livre est une arme pour mener la reconquête collective de notre attention. Nourri par un travail de terrain, il propose une plongée dans les rouages de l’économie de l’attention ainsi que des propositions politiques concrètes. Ou comment faire de la déconnexion un pilier de la transition écologique à venir, au service d’une société conviviale et décroissante.

Yves Marry a vécu quatre années en Birmanie, où il a été le témoin de l’arrivée soudaine d’Internet et des smartphones. Il a cofondé et coanime l’association Lève les Yeux, collectif pour la reconquête de l’attention.
Florent Souillot est responsable du numérique aux éditions Gallimard-Flammarion depuis 2009. Il a cofondé et coanime l’association Lève les Yeux, collectif pour la reconquête de l’attention.

Le mythe de l'humain augmenté

Une critique politique et écologique du transhumanisme

Le mythe de l'humain augmenté - Une critique politique et écologique du transhumanisme

Faciliter les ruptures amoureuses au moyen d’un médicament qui estomperait le sentiment d’attachement, jugé néfaste et « addictif ». Neutraliser chimiquement nos tendances les plus agressives dans le but de pacifier les relations humaines. Réduire génétiquement la taille des êtres humains afin de limiter notre empreinte écologique sur Terre. Et, ultimement, repousser les frontières de la mort jusqu’à ce que celle-ci ne soit plus une fatalité, mais bien un choix individuel. Le continent des promesses transhumanistes semble sans limites et suscite autant de fascination que d’effroi.

Mouvement prônant une amélioration radicale de nos performances physiques, intellectuelles et émotionnelles grâce aux avancées technoscientifiques et biomédicales, le transhumanisme et l’idéologie de l’humain augmenté gagnent de plus en plus en notoriété. Or, le sensationnalisme futuriste de ses thèses nous empêche de bien réfléchir à leur réalité scientifique, à leur rôle économique et à leur sens politique. En resituant le débat sur le terrain du politique, Nicolas Le Dévédec montre avec clarté que ce mouvement n’est en rien révolutionnaire : changer l’être humain pour mieux ne pas changer notre modèle de société constitue son ressort politique profond.

Adhérant à l’horizon productiviste de notre temps, le transhumanisme est indissociable du néolibéralisme et de l’appropriation capitaliste toujours plus poussée de nos corps et de nos vies, comme en témoigne l’intériorisation des normes de performance individuelle calquées sur le modèle de l’entreprise. Cristallisant l’imaginaire de la maîtrise de la nature, le mouvement contribue également à entretenir un rapport au monde, à l’humain et au vivant profondément dévastateur. À l’ère de l’Anthropocène, il est temps de reconquérir notre autonomie politique et de formuler une véritable « écologie politique de la vie et du vivant ».

Docteur en sociologie et en science politique, Nicolas Le Dévédec est professeur agrégé à HEC Montréal. Il est notamment l’auteur de « La société de l’amélioration. La perfectibilité humaine, des Lumières au transhumanisme » (Liber, 2015).

Les algorithmes font-ils la loi ?

Les algorithmes font-ils la loi ?

Disponible en livre de poche chez Lgf (15/02/2023)

Après le succès de De l’autre côté de la Machine, Aurélie Jean nous entraîne dans un nouveau voyage : au cœur de nos institutions juridiques et des algorithmes qui s’y exercent. Comment la loi est-elle pensée et appliquée au temps des algorithmes ? Comment les algorithmes sont-ils utilisés au sein du système judiciaire ? Et est-il vraiment possible de les réguler ?

Les algorithmes font-ils la loi ? - Poche

C’est un fait : les algorithmes rythment nos vies. Ils nous aident à nous déplacer, à travailler, à nous soigner, et même à légiférer. Certains, alarmistes, diraient qu’ils sont de partout… Or, peu d’entre nous les comprennent, sans parler d’en maîtriser les subtilités. Nos dirigeants, parlementaires et nos juristes n’y font pas exception, et participent pour certains à augmenter la confusion autour de leur utilisation et de leur supposé danger… Pourtant, il est aujourd’hui nécessaire, voire capital, de comprendre le fonctionnement des algorithmes développés, mais aussi d’anticiper leur développement, de l’encadrer et de l’accompagner aussi judicieusement que justement.

Une chose demeure cependant certaine : les algorithmes ne disposent d’aucune personnalité juridique face à un tribunal. En revanche, s’ils ne peuvent réellement faire la loi, ils l’influencent et en orientent désormais la pratique. Mal employés, ils deviennent une menace pour ses principes de transparence et d’équité. Bien maîtrisés, ils peuvent, au contraire, guider ceux qui la font et l’exercent afin de garantir le traitement égalitaire de chacun face à la justice.

Consciente du défi qui nous attend, Aurélie Jean nous appelle à agir et propose de dompter (plutôt que de réguler) les algorithmes à travers des lois souples et anticipatrices, afin de ne rien sacrifier au progrès tout en les pensant dans la plus grande objectivité scientifique, sociale et économique. Car c’est cette même transparence intrinsèque à l’exercice de la justice qui doit s’appliquer dans le champ des algorithmes afin de permettre à chacun – du citoyen au législateur – de garantir l’harmonie, la justice et l’essor intellectuel au sein de nos sociétés.

Les maîtres de la manipulation

Un siècle de persuasion de masse

Les maîtres de la manipulation - Un siècle de persuasion de masse

Disponible aussi en livre de poche chez Tallandier (05/01/2023)

On les appelle spin doctors, génies du faire croire, persuadeurs clandestins ou ingénieurs des âmes. Publicitaires, communicants, cinéastes ou propagandistes politiques, ces hommes ont en commun d’être passés maîtres dans l’art de la manipulation de masse.

Ils bouleversent les règles du jeu politique, font et défont des élections, fabriquent le consentement, défendent les intérêts d’industries polluantes, influencent à leur insu le comportement de millions d’individus. Souvent méconnus, agissant pour la plupart dans l’ombre, ils conçoivent et déploient leurs techniques de persuasion en tirant profit des progrès constants des sciences et des techniques.

Spécialiste de l’histoire de la propagande contemporaine, David Colon propose une approche inédite de l’art de la persuasion : il réunit, pour la première fois dans un même livre, les portraits de vingt des plus grands maîtres de la manipulation des XXe et XXIe siècles. De Goebbels à Walt Disney, de Lin Biao à Mark Zuckerberg, Richard Thaler ou Steve Bannon, l’auteur nous raconte l’invention de la propagande de guerre, du lobbying, du nudge ou de la publicité microciblée.

Le Système Amazon

Une histoire de notre futur

Le Système Amazon - Une histoire de notre futur

On peut dire que le grand gagnant de la crise du coronavirus est Amazon. Tandis qu’à la mi-avril 2020, la pandémie approchait de son moment le plus critique, la valeur des actions de la firme augmentait de 30 % par rapport à l’année précédente ; et en l’espace de seulement deux mois, la fortune nette du PDG Jeff Bezos augmentait de 24 milliards de dollars. Comme le résume un analyste de l’industrie numérique : « Le Covid-19 a été comme une injection d’hormones de croissance pour Amazon. »

L’enquête d’Alec MacGillis débute bien avant la crise sanitaire actuelle. Sa méthode est simple et efficace : c’est par une mosaïque d’approches et de vies que l’on comprend le mieux un système, comment ce dernier affecte ceux qui entrent en contact avec sa trajectoire. À la manière des grands reportages littéraires, « Le Système Amazon »décortique l’implacable machine et ses rouages à travers une impressionnante série de portraits et de tableaux.

À Seattle, ce sont les cadres bien rémunérés de la firme qui accélèrent la gentrification d’un quartier populaire historique ; dans la banlieue de Virginie, ce sont des propriétaires qui de protéger leur quartier de l’impact environnemental d’un nouveau data centers Amazon ; à El Paso, ce sont des petites entreprises de fournitures de bureau qui tentent de résister à la prise de contrôle par Amazon de l’ensemble des marchés publics ; à Baltimore c’est un entrepôt qui remplace une usine sidérurgique légendaire, etc.

Il montre également comment la firme est devenue un lobby à part entière à Washington, l’auteur poussant les portes du gigantesque manoir de Jeff Bezos, dans le quartier de Kalorama, où l’on croise lobbyistes, députés, sénateurs et membres du gouvernement.

Plus qu’un énième pamphlet sur l’impact destructeur du géant jaune au large sourire, ce livre, fruit d’années d’enquête, offre à lire le récit édifiant d’une société sous emprise.

De centres de livraison en data centers, de campus d’entreprises en entrepôts du mastodonte, visitez un autre monde, en proie à son Amazonisation, qui se divise entre gagnants et perdants, entre vies déconnectées et vies broyées par ce système.

La Silicolonisation du monde

L'irrésistible expansion du libéralisme

La Silicolonisation du monde - L'irrésistible expansion du libéralisme

Berceau des technologies numériques (Google, Apple, Facebook, Uber, Netflix, etc.), la Silicon Valley incarne l’insolente réussite industrielle de notre époque. Cette terre des chercheurs d’or, devenue après-guerre le cœur du développement de l’appareil militaire et de l’informatique, est aujourd’hui le lieu d’une frénésie innovatrice qui entend redéfinir de part en part nos existences à des fins privées, tout en déclarant œuvrer au bien de l’humanité.

Mais la Silicon Valley ne renvoie plus seulement à un territoire, c’est aussi et avant tout un esprit, en passe de coloniser le monde. Une colonisation d’un nouveau genre, portée par de nombreux missionnaires (industriels, universités, think tanks…), et par une classe politique qui encourage l’édification de valleys sur les cinq continents, sous la forme d’écosystèmes numériques et d’incubateurs de start-up.

Après avoir retracé un historique de la Silicon Valley, ce livre, à la langue précise et élégante, montre comment un capitalisme d’un nouveau type est en train de s’instituer, un technolibéralisme qui, via les objets connectés et l’intelligence artificielle, entend tirer profit du moindre de nos gestes, inaugurant l’ère d’une « industrie de la vie ».

Au-delà d’un modèle économique, c’est un modèle civilisationnel qui s’instaure, fondé sur l’organisation algorithmique de la société, entraînant le dessaisissement de notre pouvoir de décision. C’est pour cela qu’il est urgent d’opposer à ce mouvement prétendument inexorable d’autres modalités d’existence, pleinement soucieuses du respect de l’intégrité et de la dignité humaines.

Écrivain et philosophe principalement connu pour ses écrits technocritiques, Éric Sadin est l’un des penseurs majeurs du monde numérique et de ses implications politiques et civilisationnelles. Il donne des conférences dans le monde entier et ses livres sont traduits dans plusieurs langues.

La guerre mondiale des ondes

Le roman d'espionnage de la 5G

La guerre mondiale des ondes - Le roman d'espionnage de la 5G

La 5G est la clé de la troisième révolution industrielle. À moins qu’elle ne devienne celle de la troisième guerre mondiale. Cette enquête captivante raconte comment la technologie du « tout connecté » exacerbe dangereusement les tensions entre Chine et Occident.

En vingt ans, Huawei est devenu le numéro 1 mondial des télécoms. Mais faut-il confier son réseau 5G – qui pilotera les usines, véhicules et villes de demain – à une entreprise chinoise ? Accusé d’être un cheval de Troie du Parti communiste, Huawei est la cible depuis 2018 d’une attaque sans précédent des États-Unis.

L’auteur nous entraîne dans les coulisses de cette saga à plus de 2000 milliards de dollars : un dîner des « Five Eyes » qui scelle le sort du constructeur chinois dans le monde anglo-saxon ; la fille du fondateur de Huawei placée en résidence surveillée à Vancouver ; des citoyens canadiens jetés dans des geôles chinoises ; une cascade d’embargos ; des menaces contre les dirigeants européens…

Derrière la 5G, c’est l’ascendant technologique sur le monde que se disputent Washington et Pékin. L’Europe, elle, est écartelée entre son alliance politico militaire avec les États-Unis et sa dépendance économique à la Chine. Un nouveau rideau de fer, numérique, descend sur le monde. Peut-on encore l’arrêter ?

Sébastien Dumoulin, journaliste aux Échos, est spécialiste de l’actualité des télécoms et des plates-formes numériques.

Wikipédia

Dans les coulisses de la plus grande encyclopédie du monde

Wikipédia - Dans les coulisses de la plus grande encyclopédie du monde

Qui décide des règles de Wikipédia ? Certains articles peuvent-ils être censurés ? Y a-t-il un rédacteur en chef ? Quel est le modèle économique qui la régit ? Combien y a-t-il d'articles à ce jour ? Qu'est-ce qu'un wikipédien ?

Nous l'utilisons tous les jours, et pourtant elle reste très mystérieuse à nos yeux. Certains en sont adeptes, d'autres l'accusent de tous les maux. En 2020, l'encyclopédie Wikipédia fêtera ses 20 ans, avec plus de 2 millions d'articles publiés. Rémi Mathis, président du conseil scientifique de Wikimédia France de 2014 à 2017, connaît l'encyclopédie mieux que personne. Il répond dans ce livre à toutes les questions que vous vous êtes toujours posées sur l'encyclopédie libre.

Histoires des médias

Des signaux de fumée aux réseaux sociaux, et bien après

Histoires des médias - Des signaux de fumée aux réseaux sociaux, et bien après

« Depuis toujours, l’homme a besoin de savoir ce qui le menace, ce qui nuit aux autres ou les sert. Et pendant longtemps, seule une poignée de puissants, souverains, religieux, marchands, ont eu le monopole de l’information, de sa fabrication à sa circulation. Une information libre, diffusée par des médias accessibles à tous et établie par des professionnels cherchant la vérité est le fruit d’une histoire récente, inattendue, fascinante. Et elle est à présent terriblement menacée.

Comment distinguer le vrai du faux, l’information de la distraction ? Quel rapport entre informer, convaincre, enseigner, distraire ? Comment la démocratie résistera-t-elle aux formes de censure et de surveillance ? En quoi le déluge actuel et à venir d’informations, vraies ou fausses, influera-t-il sur notre façon de gérer les grands problèmes d’aujourd’hui et de demain ? Les réseaux sociaux, outils de surveillance généralisée, qui font de chacun le journaliste de lui-même, seront-ils balayés par une vague technologique plus puissante ? Les journalistes seront-ils remplacés par des automates ou resteront-ils des acteurs irremplaçables de la démocratie ?

Tels sont les sujets de ce livre. Encore une fois, comme pour tous les autres domaines dont j’ai tenté jusqu’ici de prévoir le devenir, celui des médias, vertigineux, ne peut être imaginé et maîtrisé qu’en remontant très loin dans son histoire, ou plutôt ses histoires. Ses passionnantes histoires. »

Écrivain, professeur, haut fonctionnaire, conseiller spécial du président de la République François Mitterrand pendant dix ans, Jacques Attali est le fondateur de quatre organisations internationales : Action contre la faim, Eureka, BERD et Positive Planet. Il a rédigé plus de 1.000 éditoriaux dans le magazine L’Express et écrit aujourd’hui dans Les Échos. Il est l’auteur de 83 livres vendus à plus de 7 millions d’exemplaires et traduits en 26 langues. Il dirige également plusieurs orchestres à travers le monde.

La Servitude électrique

Du rêve de liberté à la prison numérique

La Servitude électrique - Du rêve de liberté à la prison numérique

L'action de l’électricité se révèle dans trois domaines principaux : la lumière, la force, l’information. Une telle immatérialité la fait passer pour innocente. Pourtant, son efficacité repose essentiellement sur le pouvoir du feu, elle n’est qu’un vecteur énergétique. Dégâts et déchets sont cachés en amont ou en aval de son utilisation.

À travers un parcours historique d’Ampère à Bill Gates, les auteurs démontent les coulisses et les travers du mythe électrique et de la numérisation de nos existences. Non, le tout-électrique-tout-numérique ne sauvera pas la planète ! Avant qu’ils ne nous emprisonnent totalement, arrachons-nous à leur pouvoir de séduction et sortons de la Matrix.

Gérard Dubey est sociologue, professeur à l’Institut Mines-Telecom Business School. Alain Gras est professeur émérite de socio-anthropologie des techniques à l’université Paris 1-Sorbonne. Tous deux sont chercheurs au Centre d’études des techniques, des connaissances et des pratiques (UFR de Philosophie) fondé par Alain Gras.

Big Data : faut-il avoir peur de son nombre ?

Cybernétique, dataveillance et néolibéralisme : des armes contre la société

Big Data : faut-il avoir peur de son nombre ? - Cybernétique, dataveillance et néolibéralisme : des armes contre la société

Nous le constatons tous les jours : la nouvelle économie numérique qui carbure aux algorithmes et aux mégadonnées (Big Data) pose des défis de plus en plus préoccupants à nos sociétés, surtout en ce qui a trait à la protection de la vie privée, au travail ou au vivre-ensemble. Au-delà des promesses de progrès et de liberté que nous chantent ses principaux laudateurs, dont Google, Amazon et Facebook, quelles logiques, quels intérêts se cachent dans la lumière de nos écrans ? Qui possède nos données ? Quels dangers recèle la rencontre de l’automatisation du travail, de la cybernétique, de la quantification et du néolibéralisme à travers le Big Data ?

Ces logiques numériques capitalistes participent à l’amenuisement, voire à la suppression de l’espace politique, à l’érosion de la pertinence économique et sociale du travail humain et à la destruction de la société comme lieu de mutualisation des activités, des projets et des risques. Les moindres aspects de nos existences sont paramétrés en données, c’est-à-dire en marchandises ou en outils de surveillance. Il s’agit de tout mesurer, de numériser le réel et de réduire la vie à des indicateurs : seul ce qui est compté compte. Qui plus est, ces dynamiques accélèrent la mise en place d’oligopoles de la donnée d’une puissance financière et technologique sans précédent. En un mot, elles menacent ni plus ni moins nos sociétés de dissolution.

Pierre Henrichon déploie une analyse percutante des dynamiques sous-jacentes à ce véritable complexe sociotechnique et financier qu’est le phénomène du Big Data, mais offre également un vibrant plaidoyer contre cette tendance à réduire l’humain à une forme de capital dont il faut uniquement mesurer le rendement.

L'âge du capitalisme de surveillance

L'âge du capitalisme de surveillance

Tous tracés, et alors ? Bienvenue dans le capitalisme de surveillance ! Les géants du web, Google, Facebook, Microsoft et consorts, ne cherchent plus seulement à capter toutes nos données, mais à orienter, modifier et conditionner tous nos comportements : notre vie sociale, nos émotions, nos pensées les plus intimes… jusqu’à notre bulletin de vote. En un mot, décider à notre place – à des fins strictement lucratives.

Des premiers pas de Google au scandale de Cambridge Analytica, Shoshana Zuboff analyse cette mutation monstrueuse du capitalisme, où la souveraineté du peuple est renversée au profit non pas d’un État autoritaire, comme on pourrait le craindre, mais d’une nouvelle industrie opaque, avide et toute-puissante, menaçant dans une indifférence radicale notre libre arbitre et la démocratie.

Il est urgent de développer des outils pour appréhender cette situation « sans précédent » et provoquer une prise de conscience internationale. Unanimement salué par la presse, L’Âge du capitalisme de surveillance est un appel à la résistance.

Objets connectés, cookies, publicités ciblées… Nos données personnelles, initialement collectées pour fluidifier la navigation sur Internet, améliorer ou simplifier les services sont désormais revendues – notamment par Google et Facebook, qui en ont fait leur fonds de commerce. La « data » est devenue « l’or noir » de l’économie numérique. Tous tracés, et alors ? Dans cet ouvrage retentissant, immense succès critique et commercial aux Etats-Unis, Shoshana Zuboff ne se contente pas de dénoncer un système. Elle nomme, comme Weber ou Arendt avant elle, le « sans précédent » de notre époque : car nous n’avons ni outils, ni concepts, ni expérience pour nous protéger. Et le capitalisme de surveillance menace autant notre libre arbitre que la démocratie.

Technologies partout, démocratie nulle part

Plaidoyer pour que les choix technologiques deviennent l’affaire de tous

Technologies partout, démocratie nulle part - Plaidoyer pour que les choix technologiques deviennent l’affaire de tous

L’urgence climatique, l’ubérisation, l’économie des petits boulots, les smart cities et la surveillance algorithmique nous ont brutalement fait prendre conscience des répercussions dramatiques des technologies. Alors que le progrès était censé servir le bien commun, il nous échappe. Nous le subissons. Malgré cela, la réponse apportée à tous les problèmes économiques et sociaux se borne à des solutions purement techniques.

Irénée Régnauld et Yaël Benayoun révèlent et dénoncent les dogmes et les manœuvres qui permettent aux industries et aux pouvoirs publics de maintenir les citoyens et les travailleurs à l’écart des choix technologiques, en excluant tout processus démocratique. Ils montrent que notre arsenal juridique et nos institutions apeurées, voire serviles, sont incapables de contrer les servitudes imposées par les plateformes et les industries hyper capitalistes.

Pour sortir de cette confiscation du progrès, les auteurs proposent des actions concrètes et réalistes qui replacent le débat démocratique et les revendications citoyennes au cœur du développement technologique, afin que la question du progrès devienne l’affaire de tous.

Diplômé en sciences politiques et en affaires internationales, Irénée Régnauld est consultant en innovation et en transformation numérique, et fondateur du blog techno critique de référence « Mais où va le web ? ». Diplômée en philosophie politique et en sciences sociales, Yaël Benayoun conseille les organisations qui souhaitent se doter d’outils d’observation et de compréhension des réalités sociales. Irénée et Yaël ont fondé « Le Mouton numérique », une association qui met en lumière les enjeux sociaux, politiques et environnementaux du numérique et des nouvelles technologies.

L'innovation frénétique

Construire ou déconstruire le monde à l'heure du numérique

L'innovation frénétique - Construire ou déconstruire le monde à l'heure du numérique

Ce ne sont plus les imperfections de la science et de la technologie qui inquiètent, mais au contraire leurs réussites, leurs fulgurances, leurs capacités de transformation du monde. L’innovation technologique configure l’évolution de nos modes de vie : elle définit dès aujourd’hui nos besoins et nos désirs ; elle définira certainement demain nos perceptions, nos pensées, notre imagination. C’est encore plus clair avec la « transformation numérique » en cours depuis quelques années. Or, la passivité avec laquelle l’humanité accepte ce sort inquiète. On se contente de batailler pour la protection des données personnelles, pour quelques réglementations plus protectrices çà et là, ou pour l’émergence d’une éthique des technosciences. Pour nécessaires qu’elles soient, ces luttes ne sont pas à la hauteur des potentiels de transformation des nouvelles technologies, qui laissent la civilisation comme hébétée et impuissante devant ses propres réalisations.

Est-il encore possible d’encadrer l’innovation et ses conséquences ? Comment ? Les utopies sociales, le contrôle politique, le sentiment de responsabilité, semblent épuisés. Et on ne réglera pas la question en cherchant à étouffer la puissance de la technique. Car le danger ne vient pas de la technique elle-même. Le véritable danger provient de notre incapacité à donner une forme authentiquement humaine aux transformations que l’innovation suscite. Il est vital que notre pensée se hisse à la hauteur de nos pouvoirs d’agir. Le présent essai trace une piste dans cette direction. Il propose d’abandonner la croyance dans nos chimères technolibérales contemporaines pour une véritable pensée de la transformation.

Jean-François Simonin est docteur en philosophie, spécialiste de l’anticipation et des enjeux de long terme.

Dictature 2.0

Quand la Chine surveille son peuple (et demain le monde)

Dictature 2.0 - Quand la Chine surveille son peuple (et demain le monde)

Disponible aussi en livre de poche chez Tallandier (13/05/2021)

Aujourd’hui naît en Chine un régime comme le monde n’en a jamais vu. Une néo-dictature entièrement remodelée par les armes du XXIe siècle, les nouvelles technologies. Il est temps de nous en inquiéter.

Dictature 2.0 - Quand la Chine surveille son peuple (et demain le monde)

« Au-dessus de lui, il n’y a plus que le ciel » : Xi Jinping concentre aujourd’hui un pouvoir plus important que Mao lui-même. À l’intérieur du pays, la Chine est en train d’arriver à un État de surveillance numérique parfait. Les technologies les plus modernes, notamment l’intelligence artificielle, propulsent l’économie chinoise dans le futur. Elles recueillent, relient et exploitent, dans de gigantesques banques de données, chaque pas et chaque pensée de plus d’un milliard de citoyens et de tous les visiteurs. L’objectif ? Le contrôle total du Parti sur tout et tous avec pour mesure étalon le fameux « crédit social », un système inédit fondé sur les bonus décernés par le Bureau de la fiabilité. Ainsi émerge une Chine nouvelle, défi direct pour nos démocraties qui importent massivement ces technologies.

Dans un livre choc, Kai Strittmatter nous propulse au cœur d’une Chine contemporaine digne d’Orwell. Cette Chine-là veut remodeler l’ordre international à son image. Les démocraties occidentales doivent réagir et y faire face avec lucidité.

Kai Strittmatter, journaliste allemand au quotidien Süddeutsche Zeitung, a été correspondant à Pékin pendant quatorze ans, jusqu’en 2018. Il est considéré comme l’un des meilleurs connaisseurs de la Chine en Allemagne, où son livre a connu un très grand succès.

Stop aux réseaux sociaux !

10 bonnes raisons de s’en méfier et de s’en libérer

Stop aux réseaux sociaux ! 10 bonnes raisons de s’en méfier et de s’en libérer

Pourquoi nous libérer des réseaux sociaux nous rendra plus heureux : les arguments qui encouragent à sauter le pas. Ce livre révèle l’envers du décor et nous invite à faire les meilleurs choix possibles pour reprendre le contrôle de nos vies.

Jaron Lanier, pionnier de la réalité virtuelle et scientifique mondialement connu de la Silicon Valley, nous alerte sur les dangers des réseaux sociaux et nous explique en quoi leurs effets toxiques sont au cœur même de leur conception. En dix arguments simples, il nous encourage à nous libérer de leur emprise pour améliorer notre vie et le monde qui nous entoure.

Les réseaux sociaux ont tendance à faire ressortir le pire en nous : ils nous rendent tristes, craintifs, égoïstes et moins empathiques. Ils nous bercent d’illusions de popularité et de succès. Ils nous font croire que nous sommes plus connectés que jamais alors qu’ils nous isolent. Jaron Lanier s’appuie sur son expertise pour nous expliquer comment, en nous surveillant constamment et en nous manipulant sans que nous en soyons conscients, ils ont des effets dangereux sur nous. Loin de s’en tenir à la critique, l’auteur nous propose une vision alternative mettant en avant les avantages des réseaux sociaux sans leurs inconvénients.

Si vous aspirez à une vie plus heureuse, à un monde plus juste et plus pacifique, ou simplement à retrouver votre liberté de penser, arrêtez les réseaux sociaux. Tout de suite !

Mindfuck - Le complot Cambridge Anaytica pour s'emparer de nos cerveaux

Mindfuck - Le complot Cambridge Anaytica pour s'emparer de nos cerveaux

Disponible en livre de poche chez Lgf (24/03/2021)

Dans ce témoignage inédit, le lanceur d’alerte Christopher Wylie nous raconte comment l’utilisation des données personnelles de dizaines de millions de personnes et des opérations de manipulations mentales menées à grande échelle ont permis à Donald Trump d’accéder au pouvoir, et au Brexit de l'emporter lors du référendum britannique. Wylie a été le premier à dénoncer les pratiques de la société pour laquelle il travaillait, Cambridge Analytica, et à pointer du doigt Facebook, WikiLeaks, les services de renseignement russes et des hackers du monde entier qui ont participé, plus ou moins activement, à ces opérations dont les conséquences politiques et géopolitiques nous concernent tous.

Mindfuck - Le complot Cambridge Anaytica pour s'emparer de nos cerveaux - Livre de poche

En partant de son histoire personnelle et de ses idéaux – Christopher Wylie est de tous les combats progressistes depuis son jeune âge –, le lanceur d’alerte décrit son arrivée à vingt-quatre ans dans une entreprise anglaise chargée par le Ministère de la Défense britannique de combattre le fanatisme religieux qui sévit en ligne. Mais rapidement, cette stratégie d’utilisation massive de données est détournée pour des buts politiques et Cambridge Analytica, puis son bureau des Opérations Américaines sont créés. Collecte de données, analyse de profils psychologiques, création et propagation massive de contenus : une véritable arme de guerre tombée entre les mains de l’alt-right.

Mindfuck ne révèle pas simplement les dangers de l’hyper-connectivité et des données personnelles utilisées par des entreprises privées, ce livre expose au grand jour les stratégies pour orienter le vote de millions de citoyens via des campagnes de communication ultraciblées qui ébranlent le libre-arbitre de chacun mais également les piliers de nos démocraties. Ce document de première-main est aussi sensationnel que stupéfiant, un manifeste qui changera définitivement notre regard sur le monde numérique.

Traduit de l’anglais (Canada) par Aurélien Blanchard.

Christopher Wylie, né le 19 juin 1989, est un lanceur d'alerte canadien, ancien directeur de recherche à Cambridge Analytica. Il est à l'origine du scandale Facebook-Cambridge Analytica.

À la trace - Enquête sur les nouveaux territoires de la surveillance

À la trace - Enquête sur les nouveaux territoires de la surveillance

Comment se déploie aujourd’hui la surveillance ? Que sait-on de nous ? Sur le sujet circulent, à l’heure des objets connectés, des représentations d’un autre temps. Olivier Tesquet, l’un des journalistes les mieux informés sur la question, propose de cesser considérer la surveillance de manière abstraite pour permettre au lecteur d’avoir prise sur cet enjeu fondamental. Quand on parle de surveillance, on ne parle pas que de grandes oreilles et de paires d’yeux dans le ciel. C’est une réalité bien plus quotidienne et moins spectaculaire que ces incantations inquiètes. Écrasée par le vocabulaire orwellien, la réflexion sur la surveillance s’égare en mauvais diagnostics. De nos routines Instagram aux caméras intelligentes du Xinjiang, des courtiers en données discrets à nos profils Facebook, qu’est-ce qui lie nos destins – en apparence disparate – de citoyens sous contrôle ? Depuis trois siècles, les dispositifs s’éparpillent jusqu’à donner l’illusion de disparaître. Et pourtant, plus présents et intrusifs que jamais, ils font de nous des agents consentants de notre propre enfermement, modifient nos comportements et confisquent nos vies avec le sourire. Nous commandant de forger une nouvelle grammaire pour mieux saisir le monde inquiétant dans lequel nous évoluons tous : une description minutieuse, rigoureuse et à hauteur d'individu des dispositifs qui nous entourent.

Technopouvoir - Dépolitiser pour mieux régner

Technopouvoir - Dépolitiser pour mieux régner

Les technologies ne nous font plus rêver. Pan par pan, la mythologie du progrès s’effondre sous nos yeux. Le monde numérique se révèle chaque jour plus matériel, injuste et polluant. Internet lui-même ressemble à une vaste benne où nous venons déposer nos espoirs déçus. Les injonctions à reprendre le pouvoir tombent à l’eau : c’est que nous avons perdu la main. Et si les politiques des technologies n’avaient pas pour but de nous émanciper, mais au contraire de nous empêcher d’exercer notre pouvoir d’agir ? Et si les libertés dont elles font mine de nous gratifier n’étaient qu’un trompe-l’oeil pour mieux nier ce qui fait de nous des animaux politiques, nier notre capacité à critiquer, à contester, à nous rebeller ?

Dans la tête de Mark Zuckerberg

Dans la tête de Mark Zuckerberg

Si tout le monde connaît Facebook (y compris ceux qui n’y ont pas accès, comme les Chinois), nul ne connaît vraiment Mark Zuckerberg. Pourtant, Facebook, et c’est peut-être ça le plus étrange, c’est un homme. Facebook, c’est Mark Zuckerberg. Et Mark Zuckerberg, c’est Facebook. Impossible, quand on s’y intéresse, de dissocier l’homme de sa créature. L’architecte de son grand œuvre. Elle lui ressemble tellement - depuis ses premières heures. Facebook est bleu, d’abord : Zuckerberg est daltonien, c’est la couleur qui lui convient le mieux. Facebook est à son image, ensuite : depuis son lancement en février 2004, Mark Zuckerberg y a toujours vu comme une traduction codée de son esprit. “Mark Zuckerberg Production” était-il écrit, dans les premières années du réseau social, au bas de chacune des pages web du réseau social.

Mémoires vives

(Autobiographie d'Edward Snowden)

Mémoires vives - Autobiographie d'Edward Snowden

Également disponible en poche

  • Éditeur : Points
  • Date de parution : 10/09/2020

Rien ne sera jamais effacé.

En 2013, un jeune homme de 29 ans surprend le monde entier en quittant la communauté du renseignement et en révélant que le gouvernement des États-Unis poursuit le projet secret de collecter toutes nos conversations téléphoniques, nos textos et nos emails. Ils veulent établir un système de surveillance de masse sans précédent, capable de s'infiltrer dans la vie privée de chaque personne sur la planète.

Il révèle pour la première fois dans ce livre son histoire, comment il a participé à la mise en place de ce système et la crise de conscience qui l'a conduit à la révéler au public.

Edward J Snowden a décidé à l'âge de 29 ans de sacrifier son avenir personnel pour le bien de son pays, déclare John Sargent, président de Macmillan USA. Il a témoigné ainsi d'un courage immense, et, qu'on le veuille ou non c'est une fabuleuse histoire américaine. Il n'y a aucun doute que le monde est plus sûr et respectueux grâce à ce qu'il a fait. C'est une immense fierté pour Macmillan de publier Permanent record.

Porté par une passion sans faille pour la vérité et une inébranlable sincérité, Mémoires vives est un témoignage exceptionnel, appelé à devenir un classique de notre temps.

The Valley - Une histoire politique de la Silicon Valley

The Valley - Une histoire politique de la Silicon Valley

The Valley est une enquête sur l’idéologie politique de la Silicon Valley qui, depuis près d’un siècle, transforme le monde avec ses innovations technologiques.
Après les utopies hippies et contre-culturelles des années 1960 et 1970, la Silicon Valley a enfanté un capitalisme radical, hyper-individualiste et spéculatif, défiant lois et règles collectives.
Le regard politique de la Valley est façonné par quelques visionnaires et chefs d’entreprise. Ils ont un ennemi : l’État. Ils se heurtent à un obstacle: la condition humaine, imparfaite.
Les dirigeants de ces entreprises à la croissance exponentielle rêvent d’un nouvel ordre du monde et veulent repousser nos limites humaines. Réalisons-nous à quel point ce projet d’essence libertarienne fragilise nos sociétés ?

L'auteur : Journaliste et documentariste, Fabien Benoit est spécialiste des nouvelles technologies.
Il est l’auteur de “Le Monde expliqué aux vieux : Facebook, 10/18”.

Alexandria - Les pionniers oubliés du web

Alexandria - Les pionniers oubliés du web

« Je traque un homme depuis plusieurs mois. Sans relâche. Comme un chasseur affamé. Cet homme s'appelle Robert Cailliau. Il fuit les journalistes, il refuse les conférences, il se méfie comme de la peste de la moindre photo de lui qui pourrait se retrouver sur Facebook. Il veut juste disparaître des radars. À cette fin, il s'est retranché chez lui, dans les vastes forêts du Jura, à quelques kilomètres de Genève, là où tout a commencé il y a trente ans. »

En remontant aux origines du Web, avant le règne de Google, Facebook, Instagram et Amazon, avant les désillusions et les empoignades, avant la ruée vers l'or, avant que l'Amérique s'en mêle, Quentin Jardon nous raconte la dernière utopie du XXe siècle.

Science ouverte, le défis de la transparence

Science ouverte, le défis de la transparence

Une nouvelle manière de concevoir la recherche scientifique, la science ouverte, est née avec la révolution informatique. Dans la foulée de l’Open Access (accès libre aux résultats de la recherche financée par l’argent public), elle accompagne le grand idéal de transparence qui envahit aujourd’hui toutes les sphères de la vie en société. Ce livre en décrit les origines, les perspectives et les objectifs, et en dévoile les obstacles et les freins dus au profit privé et au conservatisme académique.

Bernard Rentier est un virologiste belge. Après une carrière internationale de chercheur, il a accédé aux fonctions de vice-recteur (1997-2005) puis de recteur de l’Université de Liège (2005-2014). Il a instauré un système de dépôt institutionnel des publications scientifiques devenu un modèle d’accès libre et se consacre actuellement à promouvoir la science ouverte dans toutes ses implications pour la recherche et les chercheurs.

Homo Informatix

Homo Informatix

Quand un ingénieur philosophe se penche sur l’informatique et quand, en plus, il se nomme Luc de Brabandere, on peut s’attendre à être dépaysé. Car si l’informatique a – à l’instar de l’écriture et de l’imprimerie – révolutionné notre façon de penser, cette science a pris naissance… il y a plus de 3000 ans, bien avant que l’ordinateur ne fasse ses premiers calculs ! Et quoi de mieux, pour se familiariser avec cette nouvelle façon de penser, que de se glisser dans la tête de ceux qui l’ont façonnée ? C’est donc un voyage que nous propose Luc de Brabandere, à la rencontre de personnalités hors du commun, certaines connues, d’autres injustement méconnues qui, chacune dans leur domaine, avec des intuitions fulgurantes, ont contribué à cette révolution qui nous touche tous. Mais pour l’auteur, l’histoire d’Homo Informatix est loin d’être terminée. Elle reste même encore à écrire et l’importance des enjeux est telle qu’il vaut mieux prendre le clavier soi-même. Partant du constat qu’aujourd’hui, les principaux protagonistes de cette épopée sont avant tout des techniciens et des entrepreneurs, Luc de Brabandere nous invite à inventer tous ensemble les principes d’un humanisme numérique. Car il n’existe pas d’algorithme pour écrire l’avenir !

Site de l'auteur ⇒ https://lucdebrabandere.com/

Incognito - Anonymat, histoires d'une contre-culture

Incognito - Anonymat, histoires d'une contre-culture

Je est un autre… Avatars, alias, pseudonymes, multiplication des identités virtuelles : de Romain Gary aux Daft Punk en passant par Elena Ferrante ou Anonymous, les expériences d’anonymat sont au cœur des bouleversements récents de nos sociétés.
Ce livre en propose pour la première fois l’histoire, l’histoire secrète d’une contre-culture. Elle est faite de scandales, de luttes cachées et d’affaires demeurées mystérieuses. Ses acteurs sont des invisibles agissant en marge des récits officiels, héros masqués ou inconnus héroïques, lanceurs d’alerte et artistes d’avant-garde mais aussi charlatans et imposteurs. Parfois géniaux, souvent incompris, ils ont inventé des formes inouïes de ruses et de stratégies en tout genre. À l’heure de la surveillance de masse, de la célébrité pour la célébrité, ils proposent de nouvelles façons d’être au monde et réinventent les notions d’auteur, d’individu et de liberté.

Big Brother is driving you

Brèves réflexions d'un informaticien obtus sur la société à venir

Big Brother is driving you

L’informatique seule est capable d’apporter les solutions qui s’imposent derechef à la complexification du monde et la multiplication des menaces écologiques, économiques et sociétales. La virtualisation de toute information, la multiplication des modes de connexion, la transformation de tout objet en un ordinateur rendent possible la prise en charge totalement automatisée de nos biens publics. Après-demain, des transports en commun impossibles à frauder optimiseront le trafic pour un coût écologique minimum, des senseurs intelligents s’assureront d’une consommation énergétique sobre, les contrats financiers et autres ne souffriront d’aucune défection possible et des algorithmes prédictifs préviendront toute activité criminelle. Face à l’urgence, nous accepterons de confier notre société aux mains d’un big brother « bienveillant ». L’interdit le deviendra vraiment et la privation remplacera la punition. Mais le souhaitons-nous vraiment ?

Hugues Bersini est professeur d’informatique à l’Université libre de Bruxelles et directeur du laboratoire d’intelligence artificielle de cette même université. Ses travaux de recherche couvrent l’intelligence artificielle, la bio-informatique, le génie logiciel, les systèmes complexes et les sciences cognitives.

Internet - L'illusion démocratique

Internet - L'illusion démocratique

Nombreux sont ceux qui prétendent qu’Internet est libre, démocratique, transparent et impartial. D’autres en font un outil tellement révolutionnaire qu’il pourrait renverser l’ordre établi grâce à des mécanismes de participation directe, populaire et généralisée à la vie politique. D’autres, enfin, affirment que la diffusion gratuite de l’information sur les réseaux sociaux affranchira de l’influence des grands groupes médiatiques. Toutes ces idées reposent sur des prémisses fallacieuses. Qui détient les données des utilisateurs ? Comment sont-elles utilisées ? À quelles fins ? Les technologies de l’oppression ne visent qu’une chose : nous libérer de la liberté. Plus elles nous connaissent, plus leurs algorithmes s’affinent, et plus elles veulent nous libérer du fardeau de choisir. Mais il est encore temps de réagir ! Nous pouvons décider d’en finir avec la délégation et nous organiser autrement, en construisant et en élargissant des sphères d’intimité nous protégeant des injonctions à l’obscénité automatisée, à la pornographie émotionnelle et à la transparence radicale. Et à cette fin l’utilisation des logiciels libres constitue déjà un bon début… Mais elle ne garantit pourtant rien.

Biographie de Ippolita :
Ippolita est un groupe de recherche interdisciplinaire créé en Italie en 2004. Il s'attelle à disséquer les technologies de la domination et à comprendre leurs effets sociaux. Les textes qu'il signe sont écrits de manière collaborative et conviviale. Certains d'entre eux ont été traduits en cinq langues. En français, outre le présent ouvrage, ont été publiés J'aime pas Facebook et Le Côté obscur de Google.

Technocritiques

Du refus des machines à la contestation des technosciences

Technocritiques - Du refus des machines à la contestation des technosciences

Les techniques promettent abondance et bonheur, elles définissent la condition humaine contemporaine. Alors pourquoi les contester ? Les discours technocritiques ne masquent-ils pas des peurs irrationnelles, un conservatisme suranné, voire un propos réactionnaire ? Pourtant, depuis que les sociétés humaines sont entrées dans la spirale de l’industrialisation, des individus et des groupes très divers ont dénoncé les techniques de leur temps et agi pour enrayer leurs effets.

Contre l’immense condescendance de la postérité, Technocritiques est un ouvrage qui prend au sérieux ces discours et ces luttes. Depuis deux siècles, les technocritiques sont foisonnantes et multiformes, elles émanent des philosophes et des romanciers comme des artisans et des ouvriers ; elles se retrouvent en Europe comme dans le reste du monde et nourrissent sans cesse des pratiques alternatives. Toute une tradition de combat et de pensée originale et méconnue s’est constituée et ce livre d’histoire au présent tente de leur redonner vie tout en pointant les impasses des choix politiques mortifères portés par la foi en une « croissance » aveugle. Et, en filigrane, il montre comment s’est imposé le grand récit chargé de donner sens à la multitude des objets et artefacts qui saturent nos existences.

Le capitalisme numérique : en route vers un e-avenir radieux ?

Le capitalisme numérique : en route vers un e-avenir radieux ?

Se poser et réfléchir.
Voilà quelque chose que nous ne faisons plus très souvent. Certes, tous autant que nous sommes, chaque jour nous pensons à de multiples choses : notre famille, nos amis, nos obligations multiples (boulot, études, factures…), nos diverses envies, nos souvenirs d’hier et nos projets de demain… La vie moderne est trépidante, une sorte de jonglerie incessante entre de nombreuses sollicitations, parmi lesquelles les technologies occupent une place de choix. Consoles de jeux, liseuses, ordinateurs, tablettes, Smartphones : les occasions de pianoter sur des objets électroniques ne manquent pas. Elles manquent d’autant moins que notre connexion aux autres est devenue quasi permanente. Mails, sms, tweet, coups de fil et réseaux sociaux : sans cesse, nous sommes interpellés et nous interpellons les autres. Ce qui laisse peu de temps pour se poser, réfléchir tranquillement et prendre du recul sur la société dans laquelle nous vivons.

Pourtant, cette société mérite qu’on la regarde à distance, comme du haut d’une colline. Car les messages qu’on nous donne à son propos sont fortement contradictoires. Ainsi, nous vivons dans un monde libre… où beaucoup de gens n’ont pas les moyens de s’abriter sous un toit ou de nourrir leurs enfants. De même, nos démocraties seraient le meilleur mode de vie jamais inventé mais… les abstentionnistes sont la première force électorale dans de nombreux pays (parfois suivis de près par des partis pour lesquels la démocratie n’est clairement pas une priorité). On dit aussi de notre société qu’elle est en voie de développement durable alors que les pressions humaines sur la planète n’ont jamais été aussi fortes et dangereuses qu’aujourd’hui. Enfin, notre société surfe sur une vague incessante de progrès technologique qui propulse nos vies à toute vitesse vers un monde aux contours inconnus, dont nous ne connaissons pas les avantages et inconvénients relatifs (comparativement à celui que nous quittons). Certains nomment cet horizon « progrès » ; d’autres pensent au contraire que l’avenir est bouché, que l’horizon est gris, que leurs enfants n’auront pas une aussi belle vie qu’eux. Pour lever ce flou qui masque l’horizon, pour comprendre la trajectoire que nous suivons, un regard sur le chemin déjà parcouru peut s’avérer éclairant.



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livres/liste_livres_histoire_et_politique.txt · Dernière modification : 2023/08/14 09:25 de Un utilisateur non connecté